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Le diocèse se sépare de l’édifice religieux quelques mois après sa mise en vente. La Ville ne s’est pas montrée intéressée. Une réticence pointée du doigt par les Amis du château.
Un compromis de vente vient d'être signé pour l'ancien ouvroir situé au cœur de la vieille ville juste en face de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul et à côté du presbytère.
Des privés se sont montrés très intéressés par cette bâtisse de caractère pour la transformer en lieu d'accueil via la création de chambres d'hôtes.
Le prix de vente initial fixé à 240 000 € il y a quelques mois par l'agence Patrice Besse, située à Paris, serait alors descendu à 140 000 €. De quoi attirer d'éventuels repreneurs.
Une démarche confirmée par Claude Brohard, le comptable de la paroisse de Guise, qui ne connaît pas forcément bien les objectifs des futurs propriétaires.
Le maire Hugues Cochet, qui a rencontré les repreneurs potentiels jugés comme « sérieux », soutient cette initiative au grand regret de l'association des Amis du château.
Ces derniers voient ce bâtiment comme l'occasion unique pour la ville de créer une cohérence architecturale et surtout un lieu d'accueil pour les nombreux bénévoles présents sur les chantiers annuels contraints continuellement de loger sous la tente. Le maire s'est fait interpeller par Jean-Jacques Debadier lors du conseil municipal de fin d'année. « On a mis en route une dynamique autour du château. Ce bâtiment pourrait servir au développement des activités. Il serait dommage pour la Ville de laisser passer l'occasion de l'acheter. »
Hugues Cochet a clairement rappelé que la Ville participait déjà activement à la restauration du château et qu'en aucun cas elle ne se porterait acquéreur de l'édifice religieux. « Ce bâtiment vaut 140 000 €. L'achat c'est une chose mais il faut aussi penser au fonctionnement. Pour une collectivité, ça représente un coût énorme. La commune continuera à aider le château mais en aucun cas on ne mettra 140 000 € là-dedans. »
De son côté, Laurent Poichotte, l'économe du diocèse de Soissons, rappelait l'été dernier « que la paroisse en avait un usage trop limité et des coûts de fonctionnement élevés ». Ce bien de 400 m2 et 14 pièces édifié en 1610 servait encore l'année dernière pour des réunions paroissiales et le catéchisme, « mais il n'y avait plus assez d'enfants présents », précise Jacques Brémard, ancien commerçant de Guise et donateur de l'Eglise. Reste à savoir comment vont s'effectuer les travaux de rénovation.
http://www.aisnenouvelle.fr/article/autre-actu/lancien-ouvroir-sur-le-point-detre-vendu