À Guise, «Une caresse, ce n’est pas une gifle»

Ce n’est pas un grand délinquant. C’est la première fois de sa vie qu’il comparaît devant le tribunal. Il est sous curatelle depuis quelques années. L’histoire remonte à avril 2017 à Guise et c’est à cause d’une embrouille avec un voisin que le septuagénaire, à la voix imposante, est invité à s’expliquer devant le juge du tribunal de police.

« La gendarmerie m’a appelé pour me dire que j’avais giflé. C’est pas vrai, c’est un menteur »

«  Il (le voisin) vous a demandé de faire demi-tour et vous lui avez donné une grande ou une petite claque. Vous, vous parlez de petite gifle et après de caresse  », résume le président d’audience. L’homme réfute toute violence. Il rétorque : «  J’étais dans le couloir, je suis sorti et je suis parti chez le kiné. La gendarmerie m’a appelé pour me dire que j’avais giflé. C’est pas vrai, c’est un menteur.  »

Assise non loin, la victime, un homme un peu frêle, âgé lui aussi, ne dit rien. Lui avait appelé son bailleur social, le CIL, parce qu’il n’avait plus de courant chez lui. «  J’allais dire bonjour à mon copain, reprend l’auteur présumé de la gifle. Il m’a dit « dégage». » C’est là que la gifle serait partie. «  Il m’a foutu une claque dans la gueule, jure la victime. Il me disait aussi d’aller me laver.  »

Les deux voisins ne s’apprécient guère. Voici quelques mois, la victime d’aujourd’hui avait voulu se venger. Il le reconnaît sans hésiter : oui, il lui a déjà lancé à deux reprises, un seau d’eau en pleine figure. Le septuagénaire a écopé d’une amende.

ise, «Une caresse, ce n’est pas une gifle» http://www.courrier-picard.fr/94945/article/2018-03-05/guise-une-caresse-ce-nest-pas-une-gifle