jeudi 28 décembre 2017

Ouverte en novembre, la microcrèche de Le Hérie-la-Viéville ferme déjà

hebergement d'image

Faute d’enfants, la microcrèche qui a ouvert en novembre dans le village est déjà fermée. La commune envisage de transformer les locaux en salon d’honneur annexe à la mairie.
éatrice Berthod, directrice de la microcrèche BB-Gribouille de Le Hérie-la-Viéville, a rendu les clés de l’ancienne école communale au maire, Mickaël Tellier. Le 31 janvier, elle libérera officiellement le lieu. Déjà, sa salariée a retrouvé du travail à Saint-Quentin. L’histoire de cette crèche aura été on ne peut plus courte. « L’école a fermé en juin 2016, à la création du campus de Sains-Richaumont, rappelle l’édile. Les locaux sont restés vides pendant un an. Ça nous a coûté 2 000 euros de fuel pour rien vu qu’il fallait quand même les maintenir en hors gel. Pendant ce temps, en août 2016, nous avons eu nos premiers contacts avec Béatrice Berthod. L’étude a été faite début 2017 et les travaux ont été réalisés en juillet. » Ceux-ci, d’un montant de 60 000 euros entièrement à la charge de la mairie, concernent la rénovation du bâtiment : isolation, menuiserie, électricité, plomberie.
À part l’élévation de deux murs pour matérialiser un dortoir, le coût des aménagements spécifiques à la crèche est assumé par Béatrice Berthod.


Censée ouvrir à la rentrée de septembre, la microcrèche n’a finalement vu le jour que début novembre, faute d’inscriptions. Et encore, une fois officiellement ouverte, la structure adepte de la pédagogie Montessori s’est vue contrainte d’organiser des portes ouvertes fin novembre afin d’attirer les familles. Celles-ci n’ont pas été nombreuses à répondre à l’invitation : « Nous n’avons reçu que trois familles, ça n’est pas suffisant », regrette Béatrice Berthod, dont la structure était conçue pour accueillir jusqu’à 10 enfants par jour.
Plusieurs mamans se sont montrées intéressées, mais aucune n’est allée jusqu’à remplir le dossier d’inscription. Chaque jour ouvrable pendant deux mois, Charlotte, l’auxiliaire de puériculture, s’est présentée à BB-Gribouille pour y gérer une crèche vide.
Une grande déception pour la directrice, qui administre déjà deux établissements à Homblières et Saint-Quentin et n’a pas eu tant de mal à les faire décoller. « Je trouve dommage que les gens de la Thiérache n’aient pas saisi cette opportunité. On se plaint souvent que les assistantes maternelles ne sont pas assez nombreuses pour réclamer des structures d’accueil collectif. Je trouvais intéressant et un peu fou de relever ce défi en zone rurale, car si personne ne tente rien dans ce secteur, il ne se passera rien. Maintenant, j’ai tout ce matériel qui ne va pas être réutilisé tout de suite. »
La mairie, elle, va mettre en œuvre son plan B. Des travaux d’accessibilité sont en cours dans l’hôtel de ville, attenant à la microcrèche : « Désormais, la mairie sera au rez-de-chaussée », explique le maire. L’occasion idéale pour convertir l’ancienne école en « salle annexe » ou « salon d’honneur » et former un ensemble cohérent. « On manque d’un espace pour réunir les associations, faire les mariages ou encore le goûter mensuel des anciens. Ici, on pourrait avoir une belle salle pour pas trop cher. » Car cette fois, les travaux d’aménagement pourraient être subventionnés. « On est juste en train de réfléchir à ce qu’on veut vraiment », conclut Mickaël Tellier. Au conseil municipal de trancher.

Ouverte en novembre, la microcrèche de Le Hérie-la-Viéville ferme déjàhttp://www.aisnenouvelle.fr/59782/article/2017-12-27/ouverte-en-novembre-la-microcreche-de-le-herie-la-vieville-ferme-deja

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire