mercredi 5 novembre 2014

Guise : au service (civique) des associations guisardes

hebergement d'image
Le fer de lance d’une association, c’est le tissu de bénévoles qui l’animent. Certaines peuvent aussi se permettre d’avoir des salariés à temps plein, mais cela ne suffit pas toujours à assurer toutes les missions nécessaires.
« Le service civique, lui, permet de mener à bien des projets que l’on ne pourrait pas mener à bien simplement avec les salariés permanents, qui sont happés par le quotidien » résume Nicolas Maineray, directeur du Château fort de Guise, qui accueille, par le biais du Club du Vieux Manoir des volontaires en service civique depuis plusieurs années. « De notre point de vue, c’est un bon dispositif, pour l’association mais aussi pour les jeunes, souvent en période de transition, de découvrir une activité, poursuit-il. »
À bientôt 25 ans, Marianne Jouard est la cinquième volontaire à travailler au Château fort. Pour elle, c’est une suite idéale après ses études. « J’ai connu le Club grâce à mon stage dans le cadre d’un master culture et patrimoine au printemps, et à l’issue duquel il m’a été proposé de poursuivre en service civique, explique la jeune femme. Ce que j’ai accepté avec plaisir ! »
Visites, intendance, entretien du site, la volontaire touche un peu à tout. « Je suis très polyvalente, comme tout le monde ici, poursuit-elle. J’ai compris qu’il fallait prendre de l’initiative pour que les choses avancent, du coup je suis aussi plus autonome. »

Un moteur de confiance en soi, parfois générateur d’emploi

Plus autonome et plus sûre d’elle. « Je n’avais pas très confiance en moi, mais le fait de gérer l’intendance des camps de bénévoles, de contribuer à faire avancer le tout, on se sent utile au patrimoine et c’est très formateur. Et même si je suis plus autonome, je suis accompagné et si j’ai une question, je sais qu’il y a toujours quelqu’un qui est là pour écouter. »
Alors que son service se termine en décembre, la volontaire, originaire d’Amiens, aimerait dès lors trouver un emploi dans son domaine de formation, tout en restant bénévole au château. « On s’attache au lieu, et on s’attache aux gens, le service civique est aussi important pour la professionnelle que pour la vie personnelle, conclut-elle. »
Un constat que confirme le parcours de deux autres salariés du Château : Émilie Mathot et Olivier Micard, tous deux en service civique au Club du vieux Manoir avant d’y être embauchés.
Si le plus vieux site de Guise accueille régulièrement des jeunes en service civique, c’est désormais aussi le cas de la plus vieille association de la ville, qui a recruté une volontaire en septembre pour la première fois.

À la Renaissance, « une aide précieuse »

À la Renaissance, club de gymnastique depuis 1884, Lucie Boudeaux participe activement aux recherches généalogiques du club. « Dans la mesure où l’association a pas mal besoin d’aide, cela nous est très utile, explique Cédric Lajeunesse, le trésorier. C’est une aide précieuse que je voulais car nos bénévoles manquent toujours de temps. En plus des recherches, elle nous aide à l’accompagnement de sorties, l’organisation du Téléthon. »
Pour la principale intéressée, c’est aussi une aventure personnelle.
« Grâce aux recherches que j’effectue dans les archives de l’Aisne Nouvelle, je fais des découvertes intéressantes, comme le fait que la Renaissance avait une section de boxe pendant la guerre, certaines réparations au Château Fort, l’existence passée d’un club de basket au Familistère ou d’un tramway à Guise… Le service civique est un dispositif que je ne connaissais pas, c’est vraiment surprenant et très instructif, conclut-elle. »

Pour plus d’informations et pour trouver les organismes qui recherchent un service civique : www.service-civique.gouv.fr/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire