vendredi 2 mai 2014

Guise : les jeunes portent le drapeau

La cérémonie officielle à la mémoire des victimes et héros de la déportation a lieu chaque année le dernier dimanche d’avril. Le défilé parti de la mairie est passé par la rue Camille Desmoulins avant de prendre la direction du monument aux morts situé au jeu de paume et celui des déportés au « pont de fer ». C’est en présence, des élus, des porte-drapeaux, d’habitants de la commune, des représentants de la gendarmerie, des pompiers, des policiers municipaux, des anciens combattants… qu’Hugues Cochet, maire de la commune, a lu le « message aux déportés » avant de se recueillir après avoir déposé la gerbe de fleurs avec Daniel Cuvellier, conseiller général.
Après la cérémonie, trois porte-drapeaux, Yseur Debergh 11 ans, Ysalie Debergh 14 ans et Vincent Haingue 32 ans, se sont vu remettre le diplôme d’honneur des porte-drapeaux pour trois ans de fidélité à l’association.
Les porte-drapeaux sont inquiets. Il est très fréquent lors des cérémonies que la question de leur avenir les taraudent. « Les porte-drapeaux vieillissent, les jeunes ne veulent plus se lancer », peut-on entendre. Et de se demander s’il y en aura encore dans 10 ans.
Pourtant, la vocation n’est pas morte, en témoigne l’engagement des trois jeunes diplômés de dimanche, pour célébrer leurs trois années de cérémonies.
La plus jeune, Yseur, a commencé à 8 ans. Ce qui lui plaît, c’est « le côté historique, se rendre aux monuments, chanter la Marseillaise, quand on se lance, les gens nous disent que ce n’est pas dur, mais porter des drapeaux, ce n’est pas rien, et ce n’est pas tout le monde qui le fait. »
Sa grande sœur, Ysalie, a commencé en même temps qu’elle. Alors que ses « copines ne sont pas trop là-dedans », elle ne rate pas une cérémonie, tant que ça n’empiète pas sur l’école. « J’ai du mal à expliquer pourquoi ça me plaît, mais je trouve que c’est important, notamment pour les enfants qui sont morts à la guerre », explique-t-elle.
Toujours est-il que les deux adolescentes ont de qui tenir.
Le papa, Guy Debergh, est lui-même porte-drapeaux, et ne cache pas sa fierté pour ses deux filles. Quant à leur maman, Yvonne, elle évoque le passé de la famille. « Mon grand-père et mon arrière-grand-père sont tous les deux morts à la guerre, l’un lors de la Première Guerre, l’autre lors de la Seconde. »

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