Grégory Beaurain en convient lui-même : « Je suis violent. » Un énième accès de rage lui a valu mardi un nouveau procès devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin. Cet épisode a fait une victime indirecte, sa fille de 10 ans qui s’est brisé la cheville en voulant lui échapper.
Le 14 février 2014, le quadragénaire s’est présenté furibard à Guise au domicile de son ex-compagne. Craignant le pire pour son intégrité physique, la locataire n’a pas ouvert et a préféré mettre les voiles avec sa fille.
« Un personnage très dangereux »
Toutes les deux ont sauté par la fenêtre laissant l’appartement à la fureur du visiteur. Il s’en est donné à cœur joie, cassant tout sur son passage : des meubles jusqu’aux téléviseurs.
Le prévenu justifie ce coup de sang par la jalousie. « De ma sortie de prison le 4 janvier, jusqu’au 4 février, j’ai vécu chez elle. On s’est remis ensemble. Après, je suis retourné chez ma mère et j’ai appris qu’elle avait une liaison au travail. »
La victime dément. « Il s’est fait des idées. Je l’ai hébergé parce qu’il était sans rien mais on ne s’est pas remis ensemble. »
Me Aurélie Carpentier pour la défense, met l’accent sur « la pression psychologique » subie par sa cliente notamment les coups de fil qui ont précédé ce jour. « Tu vas crever, la prochaine fois, je ramène mon fusil », lui avait-il lancé au téléphone. « C’est un personnage très dangereux », ajoute l’avocate.
Déjà condamné pour des violences, Grégory Beaurain n’échappe pas à une nouvelle peine de prison. Dix-huit mois dont quatre mois avec sursis. « Je ne veux plus entendre parler d’elle. Tout ce que je veux c’est voir mes enfants », a conclu le prévenu avant d‘être emmené en détention.
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