REPÈRES
Majencia est spécialisée dans le mobilier de bureau. Elle emploie 74 personnes à Guise, l’un des trois derniers sites de production.
L’entreprise fait l’objet d’un plan de cession et est en redressement judiciaire.
Trois candidats se sont manifestés pour une offre de reprise. Une réunion décisive se tiendra le 21 février.
Deux des trois repreneurs proposent de garder l’intégralité des 74 salariés.
Parmi eux, le concurrent, Vinco, veut supprimer 20 salariés et ne pas diversifier l’activité. Or, le secteur du mobilier de bureau chute et une diversification semble incontournable. Les salariés s’opposent, au travers de leurs délégués, à cette offre.
En un an et demi, l’entreprise sera passée de cinq usines à trois, celles de Noyon dans l’Oise, celle de Bressuire, dans les Deux-Sèvres et celle de Guise.
….......................................................................................................................................................
Le leader français de l’aménagement d’espaces et de mobilier de bureau, Majencia, dit sur son site Internet vouloir « faire converger qualité de vie, bien-être et performance dans l’environnement de travail. » Mais, en ce moment, les 74 salariés de Majencia, sur le site de Guise, sont bien loin de la qualité de vie.
Et encore moins dans le bien-être. À travers quatre délégués du personnel, ils font savoir leur inquiétude pour leur avenir professionnel. « Il y a quinze ans, on vendait deux fois plus d’armoires métalliques, notre spécialité, relate l’un des quatre délégués du personnel, jusqu’à 130 000 par an », renchérit un de ses collègues.
L’an dernier, en 2018 le site de Guise en a vendu 45 000. « Le marché est en chute libre de 10 à 15 % par an », ajoute un troisième employé.
Devenir une filiale
Conséquences directes : en janvier 2018, le grand patron, Vincent Gruau, leur a fait part des problèmes. Cinq mois plus tard, le 1er mai, les employés ont été « filiarisés » selon leurs termes. Étape suivante : vendre cette filiale. Déjà, un redressement de paiement a été enclenché le 29 novembre, lié en partie à des retards de paiement de la part de clients.
Ensuite, Majencia Guise est entré dans un plan de cession. Un administrateur judiciaire organise l’avenir, avec des passages par le tribunal de Nanterre pour enregistrer les différentes offres.
Au rang des repreneurs intéressés, l’un est déjà de la partie. C’est le petit-fils du fondateur, Bertrand Sansen. Les délégués du personnel croient savoir qu’il est dans la finance. Un second s’appelle Frédéric Laval. Un troisième les fait frémir. C’est le repreneur potentiel numéro 3, le grand concurrent du secteur. Il s’appelle Vinco.
« Ce repreneur n’a pas proposé de diversifier l’activité. C’est pourtant ce qu’avait envisagé de mieux pour nous le grand patron en janvier 2018 », confie l’un des délégués. « Comme le marché est en chute, il faut d’abord commencer par notre spécialité, les armoires métalliques, abonde son collègue, puis ajouter d’autres activités. »
De fait, ce repreneur-là, avec sa stratégie de « ne rien changer », ils n’y croient pas. « Et puis, même s’ils n’avaient licencié qu’une ou deux personnes, nous n’aurions pas adhéré. Mais là, avec 20 salariés licenciés, c’est sûr que c’est non.
20 salariés, ça n’a pas l’air tant que ça, mais c’est 30 % de notre effectif », argumente l’un des autres collègues mobilisés pour communiquer sur le sujet.
Et, question communication, les employés inquiets ont choisi de se faire épauler par deux personnalités politiques locales. « Jean-Louis Bricout, député, et Hugues Cochet, maire de Guise, nous soutiennent, annoncent les quatre délégués. Nous nous sommes réunis. Ils nous ont écoutés. Ils nous ont aidés à rédiger notre communiqué de presse. »
Prochain rendez-vous, décisif, le 21 février. Les trois repreneurs rencontreront l’ensemble du personnel. Les salariés y verront plus clair sur leur futur nouveau patron. Avec un risque sur trois qu’il leur déplaise. Ils ont déjà prévenu qu’ils le feront savoir………….. LIRE SUR LE JOURNAL L'AISNE NOUVELLE …………. Les salariés s’inquiètent pour l’avenir de Majencia à Guise
http://www.aisnenouvelle.fr/85036/article/2019-02-12/les-salaries-sinquietent-pour-lavenir-de-majencia-guise
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire