mercredi 25 octobre 2017

Seboncourt: «Ça ressemble à rien cette histoire»

Le 4 février, sur la D 960 à Seboncourt, les gendarmes du peloton motorisé (PMO) de Gauchy opèrent des contrôles de vitesse à la jumelle. Lorsqu’une voiture passe devant celle-ci à 124 km/h (retenu 117), au lieu des 90 autorisés, les militaires la prennent en chasse, tous avertisseurs allumés.
Clignotant mis, le véhicule se gare en bord de route. Alors que les gendarmes s’approchent, son conducteur redémarre, quitte son stationnement et repart, coupant au passage les voies de circulation. Interloqués, les hommes du PMO le suivent jusqu’à une habitation en bordure de départementale, route de Guise, dont il pénètre la cour.

Elle est ivre, 1,24 g/l


De la voiture, sort une femme, que les gendarmes hèlent. Elle les regarde, mais, sans les considérer davantage, rentre dans la maison. Quelques instants plus tard, un homme en sort, demandant à ses visiteurs ce qu’ils veulent. Juste avant, à l’intérieur, la conductrice avait averti son compagnon : «  Y’a les gendarmes devant chez toi. Tu devrais aller voir  ».
Le quiproquo évacué, les militaires sont confrontés à une femme de 56 ans, l’haleine chargée, tenant des propos confus. Elle est ivre, 1,24 g/l, et, par ailleurs, dépourvue du permis de conduire. Mardi 24 octobre, elle comparaissait devant le tribunal de Saint-Quentin, écopant de 3 mois de prison ferme.

« Maintentant, il faut faire du vélo »

Les faits exposés, le président Louaver lui lance : «  Madame, ça ressemble à rien cette histoire.  » La prévenue, déjà condamnée à trois reprises dont deux pour conduite en état alcoolique ne sait trop quoi dire, sinon qu’elle n’avait pas compris que, les gendarmes, c’était pour elle. Sur la D 960, si elle s’était arrêtée, c’était pour les laisser passer.
Sous neuroleptique, notamment, invalide à 80 %, la quinquagénaire reconnaît avoir bu, «  mais la veille. Très tard  », ajoute-t-elle. Sur sa conduite, elle indique avoir tout simplement voulu «  essayer la voiture. Mon ami m’a donné les clés, je les ai prises.  » À l’énoncé de la décision, le président l’avertie : «  Maintenant, il faut faire du vélo  ». «  Je peux pas, avec ma prothèse.  »

Seboncourt: «Ça ressemble à rien cette histoire»http://www.aisnenouvelle.fr/48945/article/2017-10-25/seboncourt-ca-ressemble-rien-cette-histoire

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