Le service public itinérant très convoité en Thiérache

Unique en France, le camping-car itinérant de Sambre et Oise va à la rencontre des habitants et assure une mission de service public. Après huit mois de service, le premier bilan est très encourageant.
A Vadencourt, c’est désormais un rituel. Le camping-car des services publics itinérant stationne sur la place comme chaque deuxième jeudi du mois. Des habitants attendent déjà dehors. «  J’ai entendu dire que c’était bien  », explique Jean-Marie Choquenet qui, dossier en main, est venu chercher une information bien précise. La porte s’ouvre, un usager s’en va, un autre arrive.
M. Choquenet prend place au fond du bus dans l’espace qui sert de bureau. La responsable, Angélique Humbert, l’écoute et le renseigne, sa mission du quotidien. «  On est vraiment là pour aider les gens et on invite les usagers à revenir, il y a un vrai suivi. On a un rôle de relais.  »

Demande de subvention, carte d’identité...

Pierre Béthune est venu de Lesquielles-Saint-Germain. Les permanences ne sont pas réservées qu’aux habitants du village mais à ceux de la communauté de communes de la Thiérache Sambre et Oise. L’usager vient monter un dossier de subvention pour acheter un vélo électrique avant la fin de la prime d’État. «  Je n’ai pas internet chez moi et je préfère venir ici quand j’ai des dossiers à faire. Je reviendrai dans un mois voir si ma prime est accordée  », explique cet usager qui préfère un service itinérant qu’il juge plus efficace plutôt qu’un déplacement en mairie.
Un usager en chasse un autre. Cette fois c’est la nouvelle première adjointe qui vient saluer l’équipe avec une conseillère qui en profite aussi pour s’informer sur un dossier personnel. Malgré le confinement des lieux, la confidentialité de chacun est respectée.

Fin de l’expérimentation en janvier

Si les demandes concernent essentiellement des montages de dossiers de retraite, le service traite toute gestion administrative. Le travail du binôme pourrait prendre de l’importance dans les prochains mois : «  On fait déjà les demandes de cartes d’identités en ligne  », précise Angélique Humbert. «  Si le service perdure, on sera équipé d’un système de biométrie pour les réaliser  », poursuit sa collègue Émilie Wilczinski, jusqu’alors en contrat aidé.
Unique en France, ce service est aujourd’hui une expérimentation d’un an qui prend fin le 31 janvier 2018. Les élus devraient décider de la suite le mois prochain en fonction de la fréquentation mais surtout du financement. Aujourd’hui, l’État finance l’essentiel du service mais demain, la note risque d’être plus lourde pour la communauté de communes de Thiérache Sambre et Oise. La ruralité et ses services, un luxe mais une nécessité.

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