jeudi 16 mars 2017

Bohain-en-Vermandois : elle le quitte, il lui claque la tête contre le quai

«  Pour retenir une femme, certains envoient des fleurs, d’autres les tabassent. » Ce constat de Laure Camus, procureur, est énoncé pour Michaël Denimal, 38 ans, jugé mardi au tribunal de Saint-Quentin pour des violences sur sa concubine. Car ce Bohainois n’a pas su gérer la rupture.
Le lundi 6 mars, après trois mois de vie commune d’une «  relation chaotique, toxique, entretenue sur fond d’alcool  », comme le décrit son avocate Me Petacco, le couple se disloque. Sa conjointe décide de rompre. Une dispute éclate alors au domicile de Bohain-en-Vermandois. Le ton monte, mais ils se séparent sans violence. Pour noyer sa déception, le prévenu rejoint un ami et commence à boire quelques bières. Mais en repartant, il aperçoit sa désormais ex-conjointe sur le quai de la gare. Son sang ne fait qu’un tour et, motivé par l’alcool, il décide d’aller de nouveau s’expliquer avec elle. Sauf que les gestes se joignent rapidement aux mots.

« J’ai donné un coup de poing, j’ai rien fait de plus »

D’après un témoin des faits, alerté par des cris, Michaël Denimal aurait attrapé la jeune femme par les cheveux avant de la frapper au visage. Une fois à terre, il lui aurait claqué le visage contre le quai. Une version que réfute le prévenu. «  J’ai donné un coup de poing, puis elle est tombée en arrière, j’ai rien fait de plus  », se défend-il. Une colère passagère qui permet à son ex-conjointe, malgré le coup et le sang, de s’enfuir dans un train.
Preuve d’une réaction sur l’instant pour Me Petacco «  Mon client ne s’est pas acharné sur la victime. Il a vu rouge et n’a pas accepté la rupture. Il ne sait pas gérer sa frustration, mais il s’est livré de lui-même à la gendarmerie à leur demande. Je ne pense pas qu’une énième condamnation à de la prison ferme puisse l’aider.  » Car ce Bohainois a plusieurs passages en prison à son actif. Le dernier, de deux ans et demi, déjà pour des faits de violences sur sa concubine de l’époque.
Mais le tribunal n’est pas du même avis que l’avocate. Michaël Denimal écope de douze mois de prison, dont six avec sursis suivis d’une mise à l’épreuve de deux ans, avec obligation de travail et de soins. De plus, il a interdiction de contacter la victime qui, quant à elle, hérite de trois jours d’incapacité totale de travail.

http://www.aisnenouvelle.fr/12731/article/2017-03-15/bohain-en-vermandois-elle-le-quitte-il-lui-claque-la-tete-contre-le-quai
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