Angélique Rémolu, conseillère municipale, vient d’être élue présidente du centre social en remplacement d’Estelle Blanchard. Toutefois, il n’est pas sûr que l’élection soit validée.
Une page se tourne dans l’histoire du centre social. La présidente en poste depuis six ans, Estelle Blanchard, a, pour des raisons personnelles, décidé de passer la main.
Absente à l’assemblée, elle a laissé un courrier de remerciements, qui a été partagé avec l’assistance. « Il est, pour moi, impensable de continuer à occuper cette fonction alors que je n’ai plus le temps d’en remplir les obligations, explique-t-elle. C’est une association importante qui demande beaucoup de temps et je ne pouvais plus assumer toutes mes responsabilités. Ça a été une mandature difficile avec le départ de l’ancien directeur. Je pense avoir fait le boulot même s’il reste encore du travail à faire. Je ressors aussi grandie de cette expérience. Je souhaite un bel avenir au centre. » Seule ombre au tableau, une certaine « concurrence déloyale et gratuite » selon ses dires en ce qui concerne l’activité des jeunes.
Le poste d’animateur de rue proposé par la municipalité et assuré par Emmanuel Maret aurait, selon l’ex-présidente, perdu de son sens en recensant des jeunes et en leur proposant des activités similaires à celles proposées par le centre social, ce qui a entraîné ces dernières années une baisse des effectifs. « La Ville n’a jamais travaillé avec le centre social comme elle l’avait promis », conclut Estelle Blanchard.
Le nouveau conseil d’administration renouvelé et augmenté a donc élu comme présidente Angélique Ramolu. Jusqu’alors, la nouvelle présidente occupait le poste de trésorière adjointe. Elle est également présidente des Petits loups de Godin.
Éviter le conflit d’intérêts
La où le bât blesse, c’est qu’elle est conseillère municipale de la Ville de Guise, ce qu’interdisent formellement les statuts du centre pour éviter tout conflit d’intérêts. Une assemblée générale extraordinaire est prévue le mois prochain pour réviser les statuts et aborder cette légitimité de présidence en attendant que les services de l’État la jugent recevable ou pas.
Cette question d’ordre légale n’empêche en rien le bon fonctionnement du centre social avec une équipe qui multiplie projets et initiatives. Elle travaille sur le projet du centre pour les trois ans à venir avec une validité attendue au dernier trimestre par la Caisse d’allocations familiales.
Plus d’actions tournées vers les ados
Le Centre souhaite développer les activités autour du public ados avec un projet de séjour en Écosse pour 30 jeunes, un séjour ski, un projet Art de rue avec slam, hip-hop et tags de manière à ce que « les jeunes investissent les lieux et travaillent avec nous sur les projets et qu’ils ne soient pas simplement des consommateurs », explique le directeur Abderrazak Dorafi. Cette notion reste valable pour tous les publics qui fréquentent le centre.
L’association veut également poursuivre son rôle d’acteur social. Un projet a notamment été déposé auprès de l’Agence régionale de santé sur le thème de la grossesse précoce. Le sujet pourrait être abordé sous forme de débat et de théâtre. Le centre veut aussi renforcer son travail de Réseau d’appui aux parents, ou comment arriver à davantage impliquer pères et mères dans le rôle et le suivi des enfants. Le rôle de l’insertion reste aussi un objectif prioritaire en lien étroit avec les professionnels de l’emploi (Pole emploi, Mission locale, centres de formation).
Autant de projets qui ne pourront être menés qu’avec les différents partenaires, principalement financiers. À ce propos, le centre a pour la première fois depuis longtemps renoué avec un excédent en 2015 de 13 000 €, un indice encourageant sur la bonne santé de la structure.
http://www.aisnenouvelle.fr/region/aisne/thierache/guise
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