Une semaine plus tard, le corps sans vie de cette commerciale domiciliée à Reims est découvert par des chasseurs dans le petit village axonais Ployart-et-Vaurseine. Son corps porte de nombreuses traces de coups. L’autopsie révélera que la victime n’a pas subi de violences sexuelles et que les coups portés à la tête ont été mortels.
L’enquête qui s’ouvre durera jusqu’en 1993. Cette année-là, faute d’éléments concrets, le dossier est clos sur un non-lieu.
Aucun rapprochement avec les autres dossiers de disparition
A aucun moment, cette affaire n’aura été rapprochée d’autres faits survenus sur l’A26. Notamment celui du meurtre de Ghislaine Charlier. Cette conseillère municipale de Petit-Verly, près de Guise, disparaît le 30 juin 1988 alors qu’elle est partie faire son jogging. Son cadavre est retrouvé à 10 km de chez elle, le lendemain, dans un fossé de Montigny-en-Arouaise.Ce mercredi 6 juillet, le parquet de Laon doit annoncer la réouverture de l’enquête sur la mort de Marie-Thérèse Borde. Selon les informations de nos collègues du Parisien, un appel à témoins doit être diffusé.
Les avocats des familles Borde et Charlier, cités par nos confrères, sont indignés : « Il y a de quoi être stupéfait que ces dossiers n’aient jamais fait l’objet d’un rapprochement depuis vingt-huit ans. Il y a une proximité géographique, un profil de victimes identique, des blessures identiques, des postures identiques et cela n’interpelle personne ! Encore une fois, il faut se battre contre des convictions toutes faites sur ces dossiers », déplorent M es Didier Seban et Corinne Hermann. « Sans parler des scellés qui ont été détruits par la justice, ce qui réduit d’autant les chances de confondre les criminels ».
Le parquet de Laon prévoit de rouvrir le dossier Borde mais seulement celui-ci. On imagine mal, toutefois, que les enquêteurs ne s’intéressent pas à l’affaire Charlier.
( entre autres)
31 mai 1985
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