Le bâtiment de 845 m2, situé en face de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul a été acquis 125 000 euros par la Ville, qui ne sait pas encore ce qu’elle va en faire
C’est une belle bâtisse édifiée en 1610 sur 845 m2, et comprenant quatorze pièces qui va connaître une seconde jeunesse. Mardi soir, le conseil municipal a entériné l’acquisition par la Ville de l’hôtel de la ferme générale, dit l’ouvroir, un bâtiment dans lequel les dames accomplissaient des travaux pour les nécessiteux au XIXe siècle et qui appartenait au diocèse de Soissons.
La municipalité effectue au passage une belle opération immobilière puisque le bien a été acquis à 125 000 euros, bien moins que ce qu’espérait retirer le diocèse de cette vente, qui a mis du temps à être conclue. « Il y a un an, nous avions fait une proposition à 100 000 euros, jugée trop basse par le diocèse qui en demandait 200 000 euros il y a trois ans. On leur a réécrit en refaisant une proposition et elle a été acceptée », a expliqué Hugues Cochet pour présenter la délibération.
Si le diocèse a singulièrement baissé ses prétentions, c’est que le bâtiment, certes de caractère, est laissé à l’abandon. Ses derniers occupants ont été des chantiers d’insertion dans les années 1990 et un peu en 2000. Et quelques réunions paroissiales et de catéchisme voilà plus de quatre ans. Le diocèse a également sans doute été refroidi par la promesse de vente avortée « il y a un an, émanant de personnes qui voulaient faire un gîte, mais qui n’ont pas eu leur prêt », poursuit le maire.
Si au départ, la Ville n’était pas très chaude à l’idée d’acquérir ce bien, la donne a changé depuis que Guise a été retenu pour bénéficier du programme proposé par l’État en 2014 de revitalisation des centres-bourgs, dont la première phase de travaux concerne notamment la rue Camille-Desmoulins, et par conséquent l’ouvroir.
Reste à déterminer ce que la Ville compte faire avec ce bâtiment, acquis également pour qu’il ne tombe pas entre de mauvaises mains, car situé sur un axe touristique très passant, menant vers le château fort. L’idée du gîte est d’emblée écartée. « On n’a pas vocation à faire ça », tranche le maire qui dessine deux pistes possibles. « L’intérêt est d’y faire une auberge de jeunesse. Mais il faut que l’on obtienne des subventions car il y a énormément de travaux à faire (la Ville a chiffré l’opération à 1,4 million d’euros minimum). Si ce projet peut s’inscrire dans le programme de revitalisation du centre- bourg et obtenir des financements pour 2017 (à hauteur de 70 % pour un coût minimum d’1,4 million d’euros), tant mieux. Sinon, il est hors de question qu’on aille s’embringuer à faire une auberge de jeunesse. »
Le Club du Vieux Manoir intéressé
L’autre piste est de collaborer avec Le Club du Vieux Manoir à qui la mairie a concédé la gestion du château-fort via un bail emphytéotique. « On pourrait travailler avec eux car ils ont des difficultés pour loger les jeunes qui servent au château, avance Hugues Cochet. De toute façon, le bâtiment sera reclassé, mais on ne sait pas comment pour l’instant. »Du côté du Club du Vieux Manoir, on reconnaît « être intéressé par ce bâtiment du fait de son immédiate proximité avec le château », avoue Nicolas Maineray, directeur du site. S’il estime le projet d’auberge de jeunesse « intéressant car il y a un déficit d’hébergement à Guise et en Thiérache en général », il avance d’autres pistes pour utiliser la bâtisse. « Si l’hébergement à l’ouvroir de jeunes ou de moins jeunes participant aux activités du Club du Vieux Manoir aurait plutôt lieu de septembre à juin, en aucun cas ce bâtiment ne serait en capacité d’accueillir les centaines de jeunes que nous recevons l’été à l’occasion des camps chantiers patrimoine. Mais pourrait accueillir bien d’autres activités », souligne le directeur du château. Et d’évoquer de multiples utilisations de l’ouvroir, comme l’accueil de stages de formation des cadres du club, des stages « Monuments historiques », ou encore des ateliers du patrimoine (vitrail, menuiserie, fonderie.), voire être mis à disposition d’associations, ou pour des séminaires ou des événements familiaux.
Bref, si on ne sait pas encore son usage futur, l’ouvroir s’apprête cependant à vivre une seconde jeunesse.
http://www.aisnenouvelle.fr/region/guise-quelle-utilisation-pour-l-ouvroir-rachete-par-ia16b109n382295
Francis,
RépondreSupprimerMerci vivement pour ces infos. Comme vous avez bien connu l' Abbé Couterie, ça serait sympa que la plaque le concernant qui a été apposée sur le mur du " Foyer - Ouvroir " y reste. L' Abbé a tant fait pour les jeunes Guisards de l' époque ! Bonne fin d' après-midi ! Eliza. Duton
Ce matin je vous ai laissé un commentaire plus long mais visiblement il n' a pas été enregistré. Enfin peu importe l' essentiel est que cette histoire finisse bien. ED
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