Quatre élus déclarés sur dix ont remis leur lettre de démission, dont le maire Christian Lacomblez. De nouvelles élections partielles sont prévues le 6 décembre.
Cinq mandats et puis s’en va, voilà comment on aurait pu résumer la carrière politique du maire Christian Lacomblez sauf que le dernier mandat se termine bien plus tôt que prévu. En octobre dernier, il a remis sa démission au sous-préfet de Saint-Quentin en rapport à un climat délétère au sein du conseil ou plus précisément vis-à-vis du premier adjoint. « Le 15 octobre lors de ma permanence du jeudi que je tiens en mairie, il y a eu une violente altercation entre les deux adjoints au sujet de l’implantation de dix fleurs. Le premier a reproché au second qui a en charge la gestion des espaces verts de ne s’occuper que de ces dix fleurs. Les propos ont été injurieux », détaille Christian Lacomblez qui s’est senti directement attaqué puisque le second adjoint n’est autre que Fabien Lacomblez, son fils. « J’aurai pu utiliser la procédure et lui retirer sa délégation d’adjoint mais je ne l’ai pas fait », explique le maire qui avoue avoir des rapports tendus ces derniers temps avec son premier adjoint.
Ce dernier ne voulant pas démissionner mais continuer sans le second adjoint, le maire a donc décidé de claquer la porte, « il n’était pas question qu’on impose ce diktat même si j’ai beaucoup de regret d’avoir quitté mes fonctions dans ces conditions-là ». De son côté, le premier adjoint Éric Vanneste dit ne pas comprendre l’attitude du maire, « c’est une insulte entre élus, ce n’est pas vis-à-vis de lui », explique-t-il, assurant qu’il restera au sein du conseil jusqu’à la fin du mandat sans pour autant dire s’il briguera la place de maire ou pas. « J’ai beaucoup de travail en tant qu’agriculteur, il faut être compétent et disponible. »
Sitôt la décision prise, le maire en a informé ses conseillers. Certains ont décidé de le suivre et de démmisionner aussi. Il s’agit de Georges Ferret, Jean-Michel Beaurain et Fabien Lacomblez. Pour quatre autres élus, le maire avoue ne pas connaître leur position. Il y a donc quatre postes à pourvoir suite à ces quatre démissions plus un cinquième suite au décès de Jean-Claude Paris pour compléter un conseil de onze conseillers.
Le sentiment du travail accompli
Aujourd’hui, Christian Lacomblez, qui rencontre des problèmes de santé, veut tourner la page. Ce gaulliste de la première heure continue à s’investir en politique et assiste aux réunions départementales dès que possible. Pour lui, il part avec le sentiment du travail accompli, « le dernier compte administratif fait apparaître un excédent de 55 000 € sur un budget de 135 000 € », explique-t-il, rappelant que l’implantation des 6 éoliennes sur la commune rapporte environ chacun 7 000 € par an au village.« Villers-lès-Guise est un village que beaucoup envieraient. Je suis fier de mon bilan », lance l’ancien maire qui rappelle qu’il est à l’origine, avec ses différentes équipes, de l’éclairage public dans le village, de la sécurité sur la RD 2029, de l’enfouissement des réseaux, de travaux de voirie, des éoliennes et de l’implantation d’une entreprise de matériel agricole.
Avant de penser à sa succession, les habitants ont donc pour mission d’élire les conseillers manquants, le même jour que les élections régionales, c’est-à-dire le 6 décembre, voire le 13 décembre si un second tour est nécessaire.
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