Ce lundi, sur le banc du tribunal à Saint-Quentin, un salarié et un chef de service de l’entreprise Godin se sont retrouvés face aux représentants du conseil des prud’hommes, à la suite d’un conflit, évidemment d’ordre professionnel.
Le 16 juillet 2014, une violente altercation s’est produite dans l’enceinte de l’usine, qui fabrique des appareils de chauffage et de cuisine.
L’employé s’en est pris verbalement à son chef à l’issue d’une réunion pour l’élaboration du calendrier de modulation. Entendez par là, qu’une modification de taille intervenait car de sept heures de travail hebdomadaire, on passait à huit heures.
Le ton monte d’un cran
D’une simple discussion verbale, celle-ci est montée en intensité pour atteindre des sommets, et même s’achever un plus tard par la mise à pied du salarié une journée. Mise à pied qu’il conteste.Entré chez Godin en 1993, cet employé possède donc vingt-deux années d’ancienneté, sans jamais la moindre anicroche « et n’a jamais fait parler de lui, ni reçu le moindre avertissement sur son attitude », assure son défenseur Me Barbara Vrillac, avocat au barreau de Senlis.
Elle poursuit : « Cette affaire est remarquable, vous l’aurez compris car, c’est la version du chef de service et rien d’autre, comment connaître l’exactitude des propos ? Le pire, c’est qu’il y a deux autres témoins et, ni l’un, ni l’autre ne veulent témoigner. Pour moi, il y a deux poids deux mesures avec cette mise à pied car il faut prouver les dires du chef et le doute raisonnable doit donc profiter au salarié. »
En face, le son de cloche est complètement différent et laisse même apparaître une autre version, avec un employé particulièrement vindicatif.
« Il a menacé et même agressé verbalement, en manquant totalement de respect et son comportement est inacceptable, explique Me Christophe Pavot, avocat de l’entreprise. Cinq jours plus tard, le chef de service a remis son rapport et il y a eu une mesure disciplinaire sans faute grave lors d’une notification en présence d’un délégué syndical. Cette sanction est donc justifiée et nous demandons qu’il soit débouté. »
Quant au plaignant, il réclame le manque à gagner de cette journée et demande également 200 euros de dommages-intérêts pour attitude vexatoire. Le prononcé sera rendu le 9 novembre.
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