jeudi 2 avril 2015

"Cold Case" dans l'Aisne : 30 ans après le meurtre, un ADN est recherché

Dans l'enquête sur le meurtre de Sophie Borca, l'une des "Disparues de l'A26", les faisceaux de présomption se concentrent sur les hommes d'un village. Un ADN est recherché
Il y a 30 ans, en 1985, Sophie Borca, 16 ans, et Christel Oudin, 13 ans et demi, toutes les deux scolarisées dans le même lycée de Saint-Quentin (Aisne), avaient disparu à cinq mois d'intervalle. Leurs corps avaient été retrouvés à proximité du chantier d'une autoroute. Un environnement qui vaudra à cette affaire l'appellation des "Disparues de l'A26".
Un très vieux dossier, un "cold case" (dossier froid) comme on dit dans le jargon policier, qui connaît depuis quelques semaines un nouvel épisode, celui qui concerne l'enquête sur la mort d'une des deux jeunes filles, Sophie Borca, pourtant bouclée sans résultat en janvier 1989. 

Elle voulait rentrer chez elle en auto-stop

Le 31 mai 1985, la jeune fille avait quitté le lycée Henri-Martin à Saint-Quentin. Elle voulait rentrer chez elle, à Guise, en auto-stop, mais n'arrivera jamais au domicile de ses parents. Vingt-trois jours plus tard, le 22 juin, le corps de la lycéenne Sophie Borca avait été retrouvé en partie dénudé dans un bois d'Homblières, à quelques kilomètres de Saint-Quentin. Et l'autopsie n'avait pas permis pas de déterminer les causes de sa mort. 
En 1998, la juge d'instruction de l'époque ordonne des analyses génétiques qui permettent d'isoler un ADN mitochondrial inconnu. Cette empreinte génétique est alors comparée avec celle d'une quinzaine de suspects apparus au fil du dossier, mais aucun test n'est concluant. 

"Similitudes troublantes", l'enquête rouverte en 2012

Le 2 février 2012, vingt-sept ans après les faits, la justice rouvre les dossiers qu'elle estimait prescrits. Les avocats des familles Oudin et Borca sont parvenus à faire admettre les similitudes troublantes entre les deux disparitions. Christel Oudin, elle aussi lycéenne dans le même établissement de Saint-Quentin, avait aussi disparu en novembre 1985. Son corps démembré n'avait été retrouvé qu'en 1987. 
"Le parquet de Laon a finalement décidé de rouvrir l'enquête sur les deux disparues en raison de la possibilité que leur mort ait été causée par un même auteur. Au début de 2014, le corps de Sophie Borca a été exhumé, radiographié et à nouveau autopsié" raconte le journal l"Union
Une affaire également remise en lumière grâce à un documentaire de France Télévisions diffusé en février 2015, et visionnable avec la vidéo ci-dessous.

VIDEO - Dans l'enquête sur le meurtre de Sophie Borca, l'une des "Disparues de l'A26", les faisceaux de présomption se concentrent sur les hommes d'un village. Un ADN est recherché 
 
Il y a 30 ans, en 1985, Sophie Borca, 16 ans, et Christel Oudin, 13 ans et demi, toutes les deux scolarisées dans le même lycée de Saint-Quentin (Aisne), avaient disparu à cinq mois d'intervalle. Leurs corps avaient été retrouvés à proximité du chantier d'une autoroute. Un environnement qui vaudra à cette affaire l'appellation des "Disparues de l'A26".Un très vieux dossier, un "cold case" (dossier froid) comme on dit dans le jargon policier, qui connaît depuis quelques semaines un nouvel épisode, celui qui concerne l'enquête sur la mort d'une des deux jeunes filles, Sophie Borca, pourtant bouclée sans résultat en janvier 1989. 

Elle voulait rentrer chez elle en auto-stop

Le 31 mai 1985, la jeune fille avait quitté le lycée Henri-Martin à Saint-Quentin. Elle voulait rentrer chez elle, à Guise, en auto-stop, mais n'arrivera jamais au domicile de ses parents. Vingt-trois jours plus tard, le 22 juin, le corps de la lycéenne Sophie Borca avait été retrouvé en partie dénudé dans un bois d'Homblières, à quelques kilomètres de Saint-Quentin. Et l'autopsie n'avait pas permis pas de déterminer les causes de sa mort. 
Le corps de la lycéenne Sophie Borca, avait retrouvé en partie dénudé le 22 juin 1985, à proximité du village d'Homblières, dans l'Aisne.© Photo DR

En 1998, la juge d'instruction de l'époque ordonne des analyses génétiques qui permettent d'isoler un ADN mitochondrial inconnu. Cette empreinte génétique est alors comparée avec celle d'une quinzaine de suspects apparus au fil du dossier, mais aucun test n'est concluant. 

"Similitudes troublantes", l'enquête rouverte en 2012

Le 2 février 2012, vingt-sept ans après les faits, la justice rouvre les dossiers qu'elle estimait prescrits. Les avocats des familles Oudin et Borca sont parvenus à faire admettre les similitudes troublantes entre les deux disparitions. Christel Oudin, elle aussi lycéenne dans le même établissement de Saint-Quentin, avait aussi disparu en novembre 1985. Son corps démembré n'avait été retrouvé qu'en 1987. 
"Le parquet de Laon a finalement décidé de rouvrir l'enquête sur les deux disparues en raison de la possibilité que leur mort ait été causée par un même auteur. Au début de 2014, le corps de Sophie Borca a été exhumé, radiographié et à nouveau autopsié" raconte le journal l"Union
Une affaire également remise en lumière grâce à un documentaire de France Télévisions diffusé en février 2015, et visionnable avec la vidéo ci-dessous.  

Entre 250 et 300 personnes convoquées pour des prélèvements ADN

Ces dernières semaines, l'enquête sur la mort de Sophie Borca redevient concrète. Cinq enquêteurs de la section de recherches d'Amiens composent même une équipe spéciale à la demande d'un juge d'instruction. Les faisceaux de présomption se concentrent désormais sur le village d'Homblières, celui où l'on avait retrouvé le corps de la jeune fille, dans les bois. 
"Quand on voit tous les prédateurs qui rôdent dans la nature, ce n'est bon pour personne"
"Entre 250 et 300 personnes, en âge de conduire et habitant Homblières en 1985, ont été contactées par la gendarmerie et convoquées. Outre un prélèvement d'ADN par bâtonnet, elles ont été soumises à un interrogatoire pour voir si d'autres éléments ne peuvent pas ressurgir" raconte ainsi Le Figaro, qui reprend également les propos du maire cette bourgade de 1500 habitants.


Il y a 30 ans, en 1985, Sophie Borca, 16 ans, et Christel Oudin, 13 ans et demi, toutes les deux scolarisées dans le même lycée de Saint-Quentin (Aisne), avaient disparu à cinq mois d'intervalle. Leurs corps avaient été retrouvés à proximité du chantier d'une autoroute. Un environnement qui vaudra à cette affaire l'appellation des "Disparues de l'A26".Un très vieux dossier, un "cold case" (dossier froid) comme on dit dans le jargon policier, qui connaît depuis quelques semaines un nouvel épisode, celui qui concerne l'enquête sur la mort d'une des deux jeunes filles, Sophie Borca, pourtant bouclée sans résultat en janvier 1989. 

Elle voulait rentrer chez elle en auto-stop

Le 31 mai 1985, la jeune fille avait quitté le lycée Henri-Martin à Saint-Quentin. Elle voulait rentrer chez elle, à Guise, en auto-stop, mais n'arrivera jamais au domicile de ses parents. Vingt-trois jours plus tard, le 22 juin, le corps de la lycéenne Sophie Borca avait été retrouvé en partie dénudé dans un bois d'Homblières, à quelques kilomètres de Saint-Quentin. Et l'autopsie n'avait pas permis pas de déterminer les causes de sa mort. 
Le corps de la lycéenne Sophie Borca, avait retrouvé en partie dénudé le 22 juin 1985, à proximité du village d'Homblières, dans l'Aisne.© Photo DR

En 1998, la juge d'instruction de l'époque ordonne des analyses génétiques qui permettent d'isoler un ADN mitochondrial inconnu. Cette empreinte génétique est alors comparée avec celle d'une quinzaine de suspects apparus au fil du dossier, mais aucun test n'est concluant.

"Quand on voit tous les prédateurs qui rôdent dans la nature, ce n'est bon pour personne"
"Entre 250 et 300 personnes, en âge de conduire et habitant Homblières en 1985, ont été contactées par la gendarmerie et convoquées. Outre un prélèvement d'ADN par bâtonnet, elles ont été soumises à un interrogatoire pour voir si d'autres éléments ne peuvent pas ressurgir" raconte ainsi Le Figaro, qui reprend également les propos du maire cette bourgade de 1500 habitants
"Je trouve très bien que l'on veuille retrouver le coupable. Quand on voit tous les prédateurs qui rôdent dans la nature, ce n'est bon pour personne", explique ainsi le premier magistrat Hugues Van Maële qui a dû se plier au test, il avait 30 ans au moment des faits. 

"Pas mal d'habitants ont des choses à dire"

A la mi-mars, les gendarmes ont commencé les prélèvements ADN dans la village. Ils disposent d'un ADN extrait d'un cheveu découvert sur le corps de l'adolescente. Peut-être celui du tueur.
Une opération qui vise également à récolter des témoignages sur cette époque, pour, avec le temps, briser la loi du silence qui plane sur les lieux depuis maintenant trente longues années. "Remuer le passé pour permettre d'obtenir de nouveaux éléments, de nouveaux témoignages. Et selon nos informations, pas mal d'habitants ont des choses à dire sur cette période" écrit ainsi L'Aisne Nouvelle
Mener une campagne de prélèvements ADN n'est pas nouveau en France. Le procédé avait par exemple été utilisé lors de l'Affaire Dickinson en 1997, ou encore plus récemment dans la région dans une affaire de viol dans un lycée de La Rochelle. Dans ces deux cas, les prélèvements n'avaient pas permis de dénicher le coupable.
http://www.sudouest.fr/2015/04/02/cold-case-dans-l-aisne-30-ans-apres-le-meurtre-un-adn-est-recherche-1878597-7.php

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