lundi 9 mars 2015

Daniel Cuvelier, la fin d’une longue carrière

hebergement d'image Conseiller général depuis 1982, Daniel Cuvelier, ancien maire de Guise, quitte la scène politique. Il revient sur cette belle et longue carrière faite de réussites, de doutes et de ratés.
Guise est une ville de momuments. Daniel Cuvelier en fait parti. Cet éléphant socialiste formé sous l’ère Brugnon et Balligand va ranger son cartable dans quelques jours, le temps d’une dernière permanence, histoire de remplir le mandat jusqu’au bout. Pas question de raccrocher sans saluer ses administrés ni même sans leur porter secours une dernière fois avant de passer le flambeau à une autre génération.

Daniel Cuvelier, c’est l’histoire d’un conseiller général élu en 1982 sans étiquette politique et en pleine décentralisation, « à l’époque j’étais un indépendant de gauche mais je n’avais pas d’étiquette politique et je me suis retrouvé au premier tour face à un candidat PS et un autre du PC se souvient-il. Je suis arrivé en tête du premier tour et j’ai dû signer un papier comme quoi je m’engageai à adhérer au Parti socialiste. Je n’ai pas regretté car j’ai gardé ma liberté, à l’exception de gros dossiers du conseil général comme le vote du budget où là il faut une politique de groupe. »

C’est ainsi que Daniel Cuvelier intègre l’assemblée départementale. Il rejoint alors la commission en charge de la gestion des routes où il reste jusqu’en 2008.

Il devient vice-président du Conseil général sous la présidence de Jean-Pierre Balligand, son ami, avec toujours en charge la gestion des routes. Après 2008, il passe aux affaires économiques et prend la présidence de la commission. Trente-trois ans de conseil général pour deux domaines de compétences, autant dire que l’homme semble avoir une certaine maîtrise des dossiers. « J’ai appris beaucoup au conseil général, ça a toujours été familial, rien à voir avec la Région où j’ai aussi siégé, c’est trop politisé. Ma définition de la politique c’est le respect de l’autre et c’est notre boulot, à nous les élus, d’être avec les gens et de les respecter. »



Quand on interroge Daniel Cuvelier sur ses fiertés, sans hésitation, l’élu cite le Familistère Godin, « j’étais seul au début de ce dossier. Comme maire de Guise je voulais sauver ce patrimoine. J’ai fait voter des premiers travaux de restauration de l’aile nord des économats avec l’idée de monter un projet global. On a travaillé avec un cabinet spécialisé qui a l’époque dans les années 90 ciblait sur un potentiel entre 60 000 et 80 000 visiteurs. Aujourd’hui on y est. A l’époque c’était très ambitieux mais ça a pu marcher car le conseil général a pris tout l’investissement à sa charge (en récupérant des subventions) et en décidant de mettre le paquet sur Godin plutôt que de saupoudrer des subventions deçà delà. C’est un grand souvenir et surtout une grande fierté. »

A l’approche des élections, le sortant aimerait encore croire à sa devise, « le meilleur des remerciements des habitants, c’est le jour du vote », comprenez une mobilisation sans faille pour élire un candidat de terrain. Daniel Cuvelier s’interroge sur le choix des électeurs avec pour le nouveau canton, trois listes, « je n’ai pas de crainte sur la possible prise de commandement du Conseil général de l’Aisne par le Front national mais en revanche, j’ai des craintes sur le score possible sur le canton avec le FN en tête au premier tour . »

Aujourd’hui Daniel Cuvelier dit vouloir prendre du recul, profiter de la vie, de sa famille. Il sera mis à l’honneur lundi après-midi au conseil général avec son fidèle compagnon d’assemblée, Jean-Pierre Balligand, autre éléphant à quitter la scène politique de Thiérache sans oublier Roland Renard, sortant sur le canton de Saint-Simon. La fin de toute une époque.
http://www.aisnenouvelle.fr/region/daniel-cuvelier-la-fin-d-une-longue-carriere-ia16b109n187050

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