Entre ces deux hypothèses, la principale intéressée n’arrive pas à trancher. « Je m’y attendais parce qu’il a toujours dit que s’il me perdait, un jour il me buterait. Mais je ne pensais pas que ça en arriverait jusque-là », raconte Delphine Deblock.
De la violence « dès le départ »
Selon plusieurs témoins, l’accusé avait fait part de ses intentions d’homicide à plusieurs reprises. « J’ai toujours eu un doute sur ses intentions mais je ne l’ai jamais pris au sérieux », regrette son cousin. Pour Christophe Bourgeois, tout ça n’était que « des mots », « des paroles ».Il va même plus loin : « Je n’ai pas voulu la tuer. Je n’ai pas réfléchi quand j’ai foncé. » Il se justifie : « C’était la mère des enfants, je la respecte. » Sa victime n’a pas la même notion du respect que son compagnon lui portait. « De la violence, il y en a eu dès le départ », témoigne-t-elle avant de regretter d’avoir attendu dix-neuf ans pour quitter définitivement le foyer. « J’ai accepté ce que je n’aurais jamais dû accepter », regrette-t-elle. « Je reconnais que je suis faible mais il était tellement convaincant. » Toujours sous la menace d’une amputation à cause de sa jambe broyée par cet accident qui n’en était pas un, sa vie est un quotidien de souffrance. Elle n’attend qu’une chose de ce procès : « Qu’il paye autant que je souffre ! »
Depuis lundi, elle ne reconnaît pas celui qui, pendant ces années, l’a humiliée, lui interdisant même de porter des bijoux. « Il a changé, il est beaucoup plus calme », assure cette dame de 41 ans avant de se reprendre. « De toute façon, je ne lui fais pas confiance. Il a toujours été comme ça. Toujours de belles paroles. » Elle a peur du jour où il sortira. Ce jour sera fixé ce soir, à l’issue du verdict.
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