vendredi 5 décembre 2014

Guise : derrière le potentiel d’une ville, des fragilités à soigner d’urgence

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La bonne nouvelle de retenir Guise en zone de redynamisation n’est pas dû au hasard, ni même d’ailleurs à la simple volonté des politiques locaux. Le dossier validé par l’Etat prend certes en compte les 28 projets que la ville souhaite mener dans les prochaines années (voir L’Aisne Nouvelle de samedi 29 novembre) mais retient aussi les difficultés de la ville sur lesquels nous revenons.

1- Chute de la population

Depuis 1999, l’ensemble de la communauté de communes connaît un déclin démographique important (-0,6 % par an), dû en totalité au solde migratoire. Cette tendance est bien plus accentuée pour le bourg centre où la population connaît un net déclin (-1,3 % par an, principalement en raison d’un solde migratoire très défavorable : -1,1 % par an). Entre 2006 et 2011, Guise a perdu 6,5 % de ses habitants, soit 359 individus.

2- Un taux de chômage élevé

Le taux de chômage de la population active a fortement augmenté, en passant de 19 % des actifs en 2006 à 24,4 % en 2011 et se concentre dans le bourg puisque le taux de chômage dans la communauté de communes est de 19 %.

3- Faible revenu fiscal

Dans la ville de Guise, le revenu net déclaré moyen par foyer fiscal est de 15 717 € en 2011, alors qu’il est de 18 262 € sur l’ensemble du territoire communautaire. En 2013, le revenu fiscal pour l’intercommunalité baisse et passe à 17 449 €/an et par habitant. L’intercommunalité compte 60 % de foyers non imposables.

4- Une faible éducation

Le niveau d’éducation des habitants n’est pas élevé, l’INSEE indique que 33,9 % de la population non scolarisée n’a aucun diplôme. Ce chiffre rappelle que de 33 % de la population de Guise vit sous le seuil de pauvreté (18,3 % en moyenne en France). Un tiers des habitants est défavorisé. Selon les critères de l’ANAH (Agence pour l’amélioration de l’habitat), 20 % des propriétaires occupants sont des ménages modestes et 40,8 % sont des ménages très modestes. 30,6 % des ménages ne possèdent pas de voiture.

5- Un logement vacant sur 5

18,9 % de logements sont vacants à Guise, soit un total de 546 logements. Ce taux de logements vacants sur l’ensemble du parc est de 13,7 % à l’échelle du territoire intercommunal. Sur ces 546 logements vacants, 91 % relèvent du parc privé. Entre 2006 et 2011, le nombre de résidences principales a diminué de 142 unités dans la ville de Guise.

Les logements très anciens se concentrent dans l’hypercentre, et en particulier dans la rue la plus ancienne (la rue Camille-Desmoulins) où se trouvent la plupart des logements locatifs privés (au moins 90 logements) C’est ici que résident les locataires les plus défavorisés.

http://www.aisnenouvelle.fr/region/guise-derriere-le-potentiel-d-une-ville-des-ia16b109n147871

2 commentaires:

  1. Mon Dieu ! Qu' est devenue ma ville ?

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  2. S'il n'y avait que Guise ! Malheureusement c'est le sort de nombreuses villes.
    Pauvre France !
    Bonne soirée.

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