samedi 22 novembre 2014

Loïc Lantoine : "J'ai changé" au théatre du familistère

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Loïc Lantoine fait tanguer la langue, chavirer la rime et culbuter les strophes. Avec son complice et alter-égal François Pierron, le chantre de la « chanson pas chantée » a baroudé de bars en gites, de clubs en bouges avec une inaltérable constance et trois albums sous le bras : Badaboum, premier essai tapageur sorti en 2004, suivi de Tout est calme deux ans après et du live À l’attaque en 2008. Ils ont forgé sa réputation de poète routard déglinguant les conventions littéraires et musicales avec un bagout et une pépie dignes d’un Bukowski ch’timi ou d’un Tom Waits nordiste. Sans oublier ses multiples avatars artistiques, du collectif Mon Côté Punk à la... Compagnie des Musiques à Ouïr, au sein de laquelle Lantoine revisite aussi bien Brassens que Brigitte Fontaine. Mais loin des références et des comparaisons, il est unique, Loïc. Lui qui, au tout début, se voyait en humble parolier dans l’ombre d’un Allain Leprest est devenu une sorte de troubadour trublion. Bête de scène malgré lui, préférait dire ses textes plutôt que de les faire lire. Un malentendu qu’on ne se lasse pas depuis d’écouter.
Il a changé, Loïc Lantoine. C’est du moins ce qu’il prétend dans le titre de ce nouvel album, aux chansons rodées comme d’habitude sur scène, pendant deux années de tournée. Histoire de se les mettre en tête et en bouche avant de les enregistrer, pratique peu commune qu’il tient
de Brel. Si l’on y retrouve la familière diction rocailleuse et les singuliers sonnets en vers et contre tous, on ne peut pas ne pas remarquer que le champion de la chanson chahutée s’est mis à… chanter : « Ça me terrorisait, avoue-t-il, je pensais que ça n’était pas à ma portée, et puis petit à petit... Je suis un complexé de la musique, ce qui a l’avantage de m’émerveiller chaque fois qu’on m’en propose une qui me plaît. Je fais confiance aux gens avec qui je travaille. »
« Lantoine puise dans la franche camaraderie et les vapeurs d’alcool, l’inspiration pour accoucher d’une poésie bancale et émouvante, comme parfois l’existence peut l’être. La musique de Lantoine transpire le vécu. “Je n’écris que si je suis ému” explique l’intéressé. »
Lionel Decottignies, L’Humanité, Avril 2013

Plein tarif: 10 euros / tarif réduit: 7 euros
Informations et réservations: 03.23.61.35.36 / theatre@familistere.com

1 commentaire:

  1. Bonjour Francis
    Je ne connais pas, mais ce que je lis me donne envie de le connaître.
    "Je n'écris que si je suis ému" : une belle phrase ..
    Je te souhaite une bonne fin de journée et un bon dimanche
    Bises
    Francine

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