mardi 31 mai 2022

Histoire du pont d'amour

 

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10 MARS 1833 : le capitaine du génie, à Guise, informe le maire que le pont d'amour se trouve dans un état de vétusté tel que l'on encourt de grands dangers en y passant, soit à cheval, soit en voiture, et que l'usage même en est dangereux aux personnes à pied. Il va, dit il, faire placer des barrières de chaque côté pour empêcher les voitures de passer. les promptes réparations que nécessite ce pont étant à la charge du département de la guerre et le général du génie, M. MONTFORT, ayant promis l'année dernière de le réparer, le maire est chargé de s'occuper de cet objet. Il y avait 2 ans que cette affaire traînait. Tout d'abord le génie militaire avait eu la prétention d'imposer à la ville l'obligation de faire les réparations à ses frais, sous prétexte que le pont servait aux habitants, mais la ville avait tenu bon.

Le Château Fort de Guise en vidéo

Election, Miss GUISE 2015, Aisne (02) !!!

samedi 28 mai 2022

Us Guise,la page officielle de l'union sportive guisarde Tournoi de Gauchy pour nos Tiot’s Ducs

 

Us Guise,la page officielle de l'union sportive guisarde



Tournoi de Gauchy pour nos Tiot’s Ducs

Guise fut pourvue de remparts pendant des siècles... leur histoire ...

 

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Guise fut pourvue de remparts pendant des siècles. Ils changèrent, se renforcèrent et s’agrandirent au fur et à mesure du temps, pour ne laisser subsister que les remparts du château. De nos jours, les murailles de la ville ont bel et bien disparu, un novice ne se rendrait même pas compte qu’il y en a eu, et pourtant…
Un boulevard est souvent l’endroit où, jadis, se trouvait un rempart. Si on transpose à Guise, le boulevard Jean Jaurès et Péquereau sont parlants. En effet, ces deux rues étaient occupés par des remparts il y a encore 180 ans !
Imaginez un peu, nous sommes à la fin du 16ème siècle et vous êtes au jeu de paume. Du bout de la rue Chantraine, un rempart est collé à la colline du château avec une porte qui permet d’entrer dans la ville. Ce rempart file le long du boulevard jusqu’au pont d’amour. De ce pont, le rempart traverse la place Lesur jusqu’au quai de l’Oise (à côté de l’hôtel de Guise). Il se poursuit en longeant la rivière tout au long du quai de l’Oise jusqu’au boulevard Péquereau. Au niveau du grand pont se trouve également une porte qui permet d’entrer dans la ville. Puis le rempart suit le boulevard Péquereau en fermant la place d’armes par une 3ème porte. Il tourne ensuite dans la rue du vieux moulin, suit la rivière jusque derrière la poste. Il se termine par un long mur qui se trouve à la place de l’actuelle rue des minimes (seul endroit où il en subsiste une légère trace). Il est ouvert au niveau de la rue de la poterne (ce qui signifie porte) et termine sa course contre le bastion toujours existant place de la poterne.
Les remparts (sans compter ceux du château), qui mesuraient entre 7 et 10 m, furent détruits entre 1847 et 1849, car ils étaient dans un piteux état et ne servaient plus à leurs fonctions de départ, la ville « étouffait » à l’intérieur, la circulation était difficile. On nivela les terrains et créa de nouvelles voies de communication, comme les boulevards Jean Jaurès et Péquereau, la rue du vieux moulin, le quai de l’Oise et la place Lesur.
Source : Matton, Pêcheur, Migrenne

Le centre-ville en poche : La ville de Guise !

LA CAMERA EST LA...ETREUX VISITE DES ELUS à la brocante " O DEBARRAS " en direction de LANDRECIES.

vendredi 27 mai 2022

UNE PROMENADE A GUISE

Château fort et Familistère Godin, Journées européennes du Patrimoine, Guise (02)

Guise, L'histoire des associations de gymnastique

 

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Après l’échec de 1870-71, la France autorisa certaines associations comme la préparation militaire, le tir et la gymnastique, pour le développement des forces physiques et morales afin d’être mieux préparer aux conflits futurs.
Il y eu à Guise, 4 associations de gymnastique, au 19ème siècle deux virent le jour, une au Familistère sous le nom de « La Pacifique » et une en ville sous le nom de « La Fraternelle », toutes deux en 1884. Puis au 20ème siècle, « La Renaissance » voit le jour en 1927 et « L’Espoir Guisard » en 1973. Une 5ème association eut une section gymnastique qui vit le jour lors de sa création par Haguenin, maire de Guise en 1908, elle s’appelait « La Postscolaire ».
La Pacifique est crée par Godin, le premier président sera M. De Roq, peu d’informations sont arrivés jusqu’à nous sur cette association, les archives du Familistère sont certainement la clé.
La Fraternelle est lancé par M. Labbé, qui était conseiller municipal, on y pratique la gymnastique, la musique et en particulier le tir et la préparation militaire. Elle participe à l’inauguration de la statue Camille Desmoulins en 1890, une section fanfare est créée en 1892 sous la houlette d’Henri Boncourt. Malheureusement, elle subit un désarmement en 1897, ce qui entraînera sa fermeture.
La postscolaire avait pour but l’hygiène, les sports, l’instruction et l’éducation, elle concernait les jeunes à partir de 14 ans (âge où il sortait de l’école). L’année de son lancement en 1908, ce sont 160 sociétaires qui adhèrent, il y avait donc une réelle demande. Dix sections y verront le jour : la gymnastique, le tir, le football, la pêche, la bicyclette, le chant, la musique, la photographie et la rédaction ; après 17 ans, on peut entrer dans la section qui prépare au certificat d’aptitude militaire.
La Renaissance qui voit le jour en 1927, et non en 1884 comme beaucoup d’anciens Guisards le croit, est créée par André Garbe (la salle de gym du quai de l’Oise porte son nom), le président de l’époque n’est autre que Canonne, qui est l’architecte de la ville, il a d’ailleurs créée le dojo, l’hôtel de ville et l’hippodrome. Pendant la Seconde Guerre, la municipalité décide de réunir toutes les associations sportives, ainsi que la Renaissance, au sein d’une seule, qui porte le nom d’Union Sportive Guisarde (USG), elles reprendront leur indépendance par la suite. La Renaissance qui a une section de danse, développée dans les années 50, forme une fanfare après la fermeture de l’harmonie Godin en 1968, elle aura également une section majorettes.
L’espoir Guisard est créé avec une partie des membres de la Renaissance en désaccord avec les membres du Bureau sur l’orientation de cette dernière. Elle voit le jour officiellement en mai 1973, mais la ville se retrouve avec deux associations de gymnastique, ce qui cause des soucis d’occupation de salle et d’utilisation de matériels. Au début des années 80, une fusion semble se dessiner, mais n’aboutira jamais. La fédération Française de gym reconnait la Renaissance comme unique association affiliée et l’Espoir Guisard se tournera vers la gymnastique aérobic et le yoga. De nos jours l’Espoir Guisard existe toujours...administrativement parlant.
Source : Journal officiel, Archive de la Renaissance, l’album du Familistère, bulletin de l’œuvre Postscolaire, registre de délibération de Guise, souvenir de Serge Marie et Alain Lapière.

mardi 24 mai 2022

Gisèle LOMELETTE venue... Voler la vedette du groupe Emile & Images !!! (Guise 02)

LA CAMERA EST LA ....PROISY VIDEO 1989 REVOLUTION HOMMAGE à Philippe BOUILLARD

L'histoire de la rue Lesur

 

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14 MARS 1794 : La pénétration des voitures chargées de fourrages s’effectuait très péniblement dans l'étroite ruelle de la Buse (aujourd'hui rue de l'abreuvoir côté rue Camille Desmoulins), contigüe aux magasins militaires. Il en résultat des retards très préjudiciables, auxquels la perspicacité municipale et le talent de l'habile capitaine DESTROYES avaient cherché à obvier.
Le 14 mars, la municipalité provoque la démolition partielle de la maison très caduque de l'émigré PHILIPPE FRANCOIS DE MONTAIGLE, pour favoriser l'établissement indispensable d'une rue large de 22 pieds.
Le 3 avril la maison de la douane serait abattue et qu'un crédit de 9670 Francs sur la caisse de l'armée du nord, serait affecté à l'exécution des travaux. Le 12 avril AUGUSTIN PORREAU se chargea du percement de la rue neuve pour 8780 francs.
En 2017 cette rue porte le nom de Rue LESUR.

lundi 23 mai 2022

PAC FINALE DE LA COUPE DE l'AISNE Petite relance pour le BUS qui sera au départ de GUISE le dimanche 5 Juin

 

PAC Guise



Info de dernière minute :
Un généreux supporter du PAC a déclaré prendre en charge le déplacement du BUS à LAON : donc au final : c’est gratis …. Inscrivez vous très très vite car les places libres vont désormais fondre comme « neige au soleil »
Je parle du déplacement … non de l’entrée au Palais des Sports de LAON d’un montant de 3 euros … sauf gratuit pour les plus jeunes ???


Petite relance pour le BUS qui sera au départ de GUISE le dimanche 5 Juin à 14:15 pour venir encourager nos la B du PAC qui joue en FINALE DE LA COUPE DE l'AISNE à 16:30 contre la “ A ” de GRICOURT.
A l'heure où j'écris ces lignes, seuls 3 supporters ont réservé auprès de Jacky VICTORICE ( 0789023721 – uniquement pas Sms ou compte Messenger)
Vu le peu d'engouement, nous envisageons purement et simplement de supprimer ce BUS .... sauf réveil de la part de nos fans.
Je rappelle les conditions : 5€ de participation aux frais de transport + 3 € à l'entrée : ensemble 8€
Gratis pour les moins de 16 ans ( sauf peut être l'entrée à LAON )
On se donne jusque ce samedi 28 mai pour prendre une décision : LE BUS DOIT ETRE COMPLET ... Si ce n'est pas le cas, nous annulerons à contrecœur le déplacement tant votre soutien est important et sera apprécié de nos joueurs.
Le PAC est toujours DEBOUT

Les Tiots’Ducs U13 à Marle samedi.

 

Us Guise,la page officielle de l'union sportive guisarde.



Les Tiots’Ducs U13 à Marle samedi.

LA CAMERA EST LA....LEME EXTRAITS VIDEO INAUGURATION FETE DE LA POMME

LA CAMERA EST LA...PROISY BROCANTE P'TITS MOTS DES VENDEURS, ACHETEURS, ELUS

GUISE L'histoire de l'hôpital

 

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Certains de nos parents et grands parents ont connu l’hôpital…place Louis Meurisse ! Il était à l’emplacement exact de la rocade aujourd’hui, un indice y est toujours présent en la salle Beauval qui était une maternité. Marie de Lorraine (ou Marie de Guise) fille d’un duc de Guise est à l’origine de la création de cet hôpital en 1680, elle réfléchit à plusieurs endroits dans Guise afin de l’édifier. Parmi les choix, il y eut l’emplacement actuel de la salle des fêtes, le square des minimes (derrière la future halle Marie de Lorraine -tiens tiens-), le jardin du haut (près de l’usine Godin) et l’emplacement d’une ferme qui venait de brûler et qui s’appelait « la grosse tête » (place Louis Meurisse). Ce sera donc là que l’ancien hôpital sera élevé.

Plusieurs conflits passent, mais la seconde guerre mondiale sera le fossoyeur de l’hôpital. Le 16 mai 1940, les allemands passent par Guise, ils arrivent par les coutures et une bataille s’en suit, un camion est en feu près de l’hôpital, ce dernier s’embrase, le bâtiment vieux de 260 ans disparait dans les flammes.
Un hôpital complémentaire provisoire avait été crée l’année précédente à l’école supérieure des jeunes filles (actuellement salles du dojo, rue Chantraine). Il durera jusqu’en 1963 à cet emplacement. C’est pour cette raison que nombreux Guisards sont nés rue Chantraine, entre 1940 et 1963 !
Le 13 février 1963, le nouvel hôpital est mis en service. Presque 60 ans plus tard, il ne contient plus de chirurgie ni de maternité mais il est toujours bien présent et utile au sein de notre communauté.
Lorsqu’au rond point de Guise vous prendrez la direction de St Quentin, dites vous que vous traversez l’ancien hôpital et le domaine de Beauval qui était derrière, mais cela est une autre histoire…
Source : Matton, Pêcheur, Migrenne, bulletin municipal de Guise, archives de l’Union

dimanche 22 mai 2022

Rue Chantraine (rue de la mairie) Un terrible éboulement se produit le 8 février 1945

 

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La rue Chantraine (rue de la mairie), possédait des maisons de chaque côté. Les riverains signale depuis des dizaines d'années, des risques d'éboulements depuis les remparts du château qui surplombent les maisons.
Un plan d'arasement et de nivellement du château est même lancé dans les années 30 (imaginez vous Guise sans sa tour?).
Un terrible éboulement se produit le 8 février 1945 vers 16h, faisant 3 morts dans la rue, surpris par ce drame. Une grosse pierre atterrira même sur l'oreiller d'un lit de l'hôpital, qui à l'époque se situe à côté de la mairie (l'ancien ayant été détruit en 1939 par une explosion place Louis Meurisse mais c'est une autre histoire).
De ce jour, signe le changement, plus personnes ne vivra de ce côté de la rue, les riverains sont évacués et certains habiteront dans les "baraques" construite après la guerre de 14.
On détruit les maisons et il faudra 12 ans pour que l'énergie et les finances réalisent ce que vous connaissez aujourd'hui.
En effet en 1957, on dynamitera les remparts de Chantraine jugés trop dangereux. Avec ces explosions disparaissent 1000 ans d'histoire, des générations ayant vécu de ce côté de la rue, des caves creusés dans les remparts derrière les maisons, l'accès à des casemates aujourd'hui disparu et j'en passe.
Quand vous passerez dans cette rue, regardez bien le talus et vous apercevrez encore des rangés de briques, témoins qu'ici des gens ont vécu pendant des centaines d'années.

Les Krystals Blues, Téléthon 2015, à Guise

Bivouac Multi époque du Chateau de Guise le 1 er et 2 Aout 2015.

samedi 21 mai 2022

9 ème Salon Régional de l’Agricole avec le Groupe DAVID.

 

Isabelle Ittelet 




9 ème Salon Régional de l’Agricole avec le Groupe DAVID.
Un rendez-vous d’échanges autour du monde agricole avec nos artisans, commerçants, professionnels...
A la fois pour les habitants, pour les professionnels, pour les familles ...
Un véritable programme varié qui s’adresse à tous les publics : petits et grands, passionnés de la nature et professionnels de l’agriculture.
Venez à la rencontre des agriculteurs, éleveurs, producteurs, professionnels des Hauts-de-France.
Merci pour votre chaleureux accueil !
Grand soleil pour ce week-end profitez-en pour leur faire une petite visite

Découvrir Guise et ses gyropodes en Thiérache

REVOIR LA CAMERA EST LA... était à GUISE en 1986 HOMMAGE à Pierre NOISETTE

La clinique vétérinaire de nos jours était un garagiste jadis.

 

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La clinique vétérinaire de nos jours et un garagiste jadis.

vendredi 20 mai 2022

Le 14 juin 1944, à côté du château du Fay (face à Intermarché), 11 personnes furent exécutées.

 

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Le 14 juin 1944, à côté du château du Fay (face à Intermarché), 11 personnes furent exécutées.
Le château du Fay qui appartenait à la famille Godin, fut réquisitionné pour faire un poste allemand, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le jardinier de Mlle Godin, M. Allizard, pris son service à 7h et voici son témoignage de cette terrible journée, entre parenthèses ce sont nos précisions :
« « Le 14 Juin 1944, à 7 heures du matin, j’arrivais au château de Mademoiselle Godin pour commencer mon travail. Avant d’entrer dans la cour du château, j’ai remarqué sur la rue (route de Villers les Guise), deux hommes appuyés face au mur (il s’agit de Pierre de Martimprey, propriétaire du château d’Aisonville et maire ainsi qu’Emile Borgne un fermier d’Aisonville, adjoint au maire. Ils furent dénoncés par la famille X, garagiste à Guise), les mains levées, près de la seconde grille ; ils étaient gardés par des soldats allemands en armes.
Quelques instants plus tard, quatre soldats et un officier allemands SS sont venus les chercher pour les emmener dans la pâture, située après le château. Afin de savoir ce que ces allemands allaient faire de ces hommes, je suis allé chercher dans la petite baraque du jardin, un outil, pour pouvoir me créer un alibi au cas où je serais vu par les allemands, et me suis rendu derrière le château, au bout de ladite pâture ; je me suis caché derrière les broussailles et j’ai pu observer ce qui se passait.
Dans la pâture, il y avait des camions allemands et une soixantaine de soldats SS. Ces soldats et l’officier les commandant, semblaient être pris de folie furieuse ; j’ai appris par la suite que c’était parce que des FFI avaient tué un de leurs officiers à Aisonville (il s’agit d’un Allemand qui était venu chercher du beurre au château de Martimprey, comme chaque semaine. Il fut abattu car il avait vu les résistants armés dans la cour du château).
Les deux hommes ont été conduits dans le fond de la pâture, à l’endroit où elle est en contrebas de la route.
Les quatre allemands se sont mis derrière eux et leur ont tiré une rafale de mitraillette. Pendant l’exécution, l’officier SS se tenait à quelques mètres ; les 60 autres SS étaient un peu plus éloignés.
Après l’exécution, les SS ont traîné les corps par un pied pour les mettre près de la clôture de la pâture et sont partis.
J’ai attendu un certain temps et je me suis avancé pour reconnaître les corps des victimes, il s’agissait de Monsieur Martimprey et de Monsieur Borgne, d’Aisonville et Bernoville. J’ai recouvert leur visage. Leurs corps sont restés sur le terrain jusque 15 h 15.
A 14 heures, j’étais dans la cour du château, quand une camionnette allemande est arrivée, elle est entrée dans la cour et 4 hommes en sont descendus (Henri Minet cultivateur à Noyales et Raymond Williot ouvrier agricole à Noyales furent arrêtés car des tracts anglais ont été retrouvé chez eux, Raphaël Boulay ouvrier agricole à Avesnes et Edouard Bucquoy tailleur à Avesnes venus chercher du ravitaillement à Longchamps furent considérés par les Allemands comme des terroristes).
Ils étaient attachés deux par deux par le bras. Un des soldats SS a donné un coup de pied dans le bas des reins, à l’un deux, que j’ai ensuite reconnu pour être Monsieur Minet de Noyales, parce qu’il ne marchait pas assez vite.
Quelques instants plus tard, ils ont été emmenés dans la pâture, à la place où les deux premiers avaient été fusillés. Je me suis rendu au bout de la pâture, comme la première fois, les SS leur ont donné des pelles et leur ont fait creuser un trou, une fosse d’environ 2m50 sur 2m50 et de 70 cm de profondeur. Quand la fosse a été creusée, les SS ont fait ranger les quatre hommes sur le bord, face au trou, et les ont tués, l’un après l’autre, d’une rafale de mitraillette. Ils sont tombés dans la fosse, et sont restés dans la position de chute ; les SS sont ensuite allés chercher les deux premières victimes en les traînant par les pieds et les ont mis dans la fosse, sur les quatre autres corps. Ils ont ensuite rebouché la fosse.
Quand les SS ont fusillé les quatre hommes, il était environ 14 h 30. Vers 15 h 45, il est arrivé, en voiture, un homme que je ne connaissais pas, il était blessé au bras droit et portait un pansement (il s’agit de Roger Durocher, qui est un résistant FFI, Forces Françaises Intérieures, dénoncé par Suzanne B. de Guise, lorsqu’il arriva en train à la gare). Il était accompagné de civils allemands, de la Gestapo, certainement ; ils l’ont obligé à se mettre face au mur, la main gauche levée, il est resté dans cette position un assez long moment, sous le soleil ardent. Ensuite, un officier SS est arrivé, et l’a fait asseoir sur le talus, il est resté seul très longtemps, et a été interrogé, à plusieurs reprises, par la Gestapo.
A 16 h 30, il est arrivé un camion, quatre hommes que je ne connaissais pas ; également liés 2 par 2 par le bras (Robert Salé, Emile Dubois, Marcel Rousseau et Zygefrid Dominiak, tous des Résistants). Ils ont été emmenés dans la pâture, et des SS sont venus les chercher l’un après l’autre pour les interroger dans le salon du château, où étaient installés des individus faisant partie de la Gestapo.
Après leur interrogatoire, ils ont été reconduits dans la pâture. Les SS leur ont fait faire leur fosse, et le blessé qui était toujours sur la route, a été conduit avec les autres.
A partir de ce moment, je n’ai plus eu le courage d’assister à la scène de carnage et suis parti me cacher dans le jardin, de l’autre côté de la route.
A 18 h 30, j’ai entendu cinq rafales de mitraillettes.
Le lendemain, je suis retourné, en me cachant, sur les lieux du massacre, les deux fosses étaient rebouchées et les vaches les piétinaient.
Je ne puis fournir aucun renseignement sur les soldats et leurs officiers qui ont fait le massacre.
J’ai entendu dire que ces soldats étaient cantonnés à Hirson. Je suis certainement le seul témoin de cet assassinat, car il était impossible de circuler sur la route de Villers les Guise, qui passe devant le château, les SS ayant posté des sentinelles pour en interdire l’accès aux civils »
Depuis, à Guise, on les connait comme les 11 fusillés du Fay, la photo du monument en leurs mémoires à longtemps était placé au lieu même de leurs exécutions dans la pâture, c’est à la demande de Jean Husson que le monument fut remis sur le bord de la route pour une question de praticité.
Pierre de Martimprey avait 52 ans.
Emile Borgne avait 61 ans.
Henri Minet avait 39 ans.
Raymond Williot avait 24 ans.
Raphaël Boulay avait 21 ans.
Edouard Bucquoy avait 52 ans.
Roger Durocher avait 23 ans.
Robert Salé avait 21 ans.
Emile Dubois avait 19 ans.
Marcel Rousseau avait 30 ans.
Zygefrid Dominiak avait 19 ans.
Source : La guerre des partisans d’Alain NICE, le journal l’Avenir, l’état civil de Guise, témoignage de Mr Allizard, souvenir de Jean Husson.

LA CAMERA EST LA...à FRESNOY LE GRAND LEGION D'HONNEUR à André HOUTCH

CHIGNY LA CAMERA EST LA...DANSE AVEC LES VIELLES GODASSES à LA FETE

jeudi 19 mai 2022

Membre du Club du Vieux Manoir depuis 1963 Daniel Guillemin décède le 9 FÉVRIER 2016

 

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9 FÉVRIER 2016: Daniel Guillemin décède ce jour là. Membre du Club du Vieux Manoir depuis 1963, il aura durablement marqué la vie de ce Club. Comme directeur permanent du Château Fort de Guise à partir de 1975 puis comme directeur général de l'association depuis 2003 jusqu'à son départ en retraite en 2011.
9 FÉVRIER 1718: La municipalité décide: "Défense à tout étranger de s'établir dans la ville sans permission et à tout hôtelier ou cabaretier de recevoir aucun étranger pendant plus de deux fois 24 heures sans le déclarer"