mardi 30 avril 2019

Christian... LA CAMERA EST LA



J'avais beaucoup de copains au collège de la place Lesur... mais un de ceux dont je me souviens le plus et qui a beaucoup compté pour moi, c'était Christian...on pouvait dire de lui "un sacré loustic" car il était unique ...encore aujourd'hui je n'ai jamais rencontré un comparable...il était tout ...gentil, discret, inventif et fidèle en amitié. Il habitait en haut du boulevard Péquereau, rue de Robée.
Pourquoi étaient-on copain? On pourrait dire "qui se ressemble, s'assemble" ... mais non, nous étions différents mais complémentaires...Nous nous sommes toujours retrouvés dans la même classe et les bêtises, nous les faisions ensemble...Nous nous inventions des jeux et des occupations...
Mon meilleur souvenir c'est son idée d'agence.  Il avait créé virtuellement une agence et nous notions des particularités des professeurs ...Il écrivait ensuite des sketches sur les profs et les élèves...ces écrits étaient retranscrits sur des fiches...Toutes les fiches étaient classées et cachés dans le grenier de Christian...c'était son endroit secret...moi seul avait le droit d'y entrer...à part ses parents mais ceux ci ne montaient jamais ou rarement ...Ha si sauf un jour, son père est monté et s'est fâché car sur sa règle plate toute neuve, Christian avait inscrit en gros BEATLES!!! Christian s'est défendu en affirmant que c'était un mot d'anglais très important qu'il se devait de retenir...le père a semblé être convaincu...si son fils faisait des efforts pour l'école c'était un bon point.
Nous tenions donc nos réunions secrètes dans le grenier de Christian...j'en garde des souvenirs émus....il jouait merveilleusement de la guitare et je l'écoutais religieusement ...
J'ai revu Christian plusieurs fois à Guise lors de mes visites et permissions… Aujourd'hui on le retrouve dans "LA CAMERA EST LA"
Mes meilleurs souvenirs Christian !!! et merci encore pour ton amitié !

lundi 29 avril 2019

Bougez avec La Poste



Ce sont des souvenirs militaires que je vais vous raconter aujourd'hui...ces souvenirs me reviennent quand je pense quels liens j'avais avec la poste de Guise....Quand j'allais déposer les excédents de caisse de la Société Générale à la Poste de Guise sur la place d'Armes, je n'imaginais pas que quelques années plus tard je travaillerais directement avec cette administration en opération extérieure...
A Rajovac (banlieue de Sarajevo) je faisais partie du bataillon du génie. J'avais été choisi par le 3° Génie de Charleville Mézières pour mes racines ardennaises, mon appartenance à l'Etat Major de la 10° Division Blindée et aussi à mes qualification de comptable des services administratifs...vous voyez j'ai quitté la banque de Guise pour replonger quelques années plus tard dans la finance et l'administration. L'intitulé de mon emploi au bataillon du génie était "vaguemestre et adjoint du commissaire directeur des services financiers.
Nous étions 800 hommes au bataillon et j'étais plus particulièrement chargé du courrier postal, des livrets de caisse d'épargne des militaires....chaque militaire en opération est porteur d'un livret A de la poste… C'est une obligation … Mon correspondant était le chef du bureau postal militaire (BPM) installé dans le camp de Rajovac (une ancienne base d'hélicoptères Serbe) Je devais donc y déposer le courrier envoyé par les soldats du bataillon, récupérer les courriers chaque soir pour le distribuer aux soldats (chaque compagnie venait le chercher dans mon bureau) Je devais aussi, une fois par semaine aller chercher les colis arrivés par avion à l'aéroport de Sarajevo...nous étions en conflit (IFOR...implantation des forces ...dans le cadre de l'OTAN, nous avions remplacé les casques bleus ) c'était donc assez dangereux car nous passions tous les jours sur la "sniper alley" alors la tension était au maximum....je devais avoir des yeux dans le dos !!!!
Pour ce travail de vaguemestre je devais encaisser les soldes que les soldats voulaient déposer sur leur livret A et les porter au bureau postal militaire et les jours de solde j'avais des millions en caisse !!! je me retrouvais au bon vieux temps de la Société Générale de Guise ....et bien souvent deux jours plus tard les soldats revenaient me voir pour effectuer des retraits !!! LES BILLETS, JE LES VOYAIS EN REVES TOUTES LES NUITS !!!
J'étais aussi l'adjoint du DSF (directeur des services financiers) et je devais effectuer les missions d'administration dans les compagnies éloignées du camp de base de Rajovac...J'allais souvent voir une compagnie qui travaillait à la dépollution sur le mont Igman (l'ancien site des jeux olympiques d'hiver) je devais voir si les soldats ne manquaient de rien ...alimentation...douches ou wc de campagne...la route était dangereuse...Je voyageais dans un véhicule blindé...un jour un de ces véhicule a chuté dans le ravin vingt mètres plus bas ...8 soldats du BATINF tués....
Guise était bien loin...un jour j'ai du sortir mon pistolet et l'armer car des terroristes étaient signalés sur mon itinéraire (renseignement pris par radio) je m'attendais à les voir à chaque virage... heureusement ils ont été arrêtés par des militaires du bataillon d'infanterie voisin!!!
Je vous avais écrit "Astérix en Corse" cette fois c'est en Bosnie...J'ai bougé avec la Poste et je peux vous dire que les habitants de ce pays sont très attachants...les filles m'appelaient "the king off Rajovac" Rassurez vous je ne me suis pas pris pour un roi pour autant!!!
A bientôt pour de nouvelles aventures !

dimanche 28 avril 2019

André Froment, Roger Duton (frère de Maurice) et Pierre Sezille


Voici des figures guisardes bien connues....
André Froment, passionné de football. Il était le père de Joelle ma camarade de collège. (RIP) Le frère de 
Maurice Duton, Roger Duton .

Je ne connais pas Pierre Saisil...si quelqu'un peut nous donner des indications sur ce guisard ancien du 16 GC comme ses camarades...
Merci à Cédric Lajeunesse qui m'a autorisé à publier cette photo...
Vous pouvez revoir également André Froment sur cette photo lors d'une réunion de jeunes à laquelle j'ai assisté ...là j'étais bien jeune !!! souvenirs...souvenirs...

samedi 27 avril 2019

Zorro est arrivé...à Guise un soir !



Voici encore une anecdote ressortie de ma mémoire guisarde....
Je devais avoir 13 ou 14 ans...et cette année là un collègue de mon père fêtait le baptême ou la naissance  de son jeune enfant. Mes parents et d'autres collègues y étaient invités un soir...moi j'étais chargé de garder ma sœur et mes jeunes frères. On me faisait confiance… c'était bien !
Le soir, plus tard, alors que mes frères et sœur dormaient le téléphone sonne ...c'était mon père que demandait des nouvelles de la maisonnée.
-"Tout le monde dort"
- c'est bien...alors si tu veux, tu peux venir nous rejoindre...il y a Yves et François qui sont là !
Me voila donc parti chez le collègue de mon père.
Quand je suis arrivé, la fête battait son plein ..."Zorro est arrivé..." chantaient les invités...il y avait là plusieurs collègues, leurs épouses et les enfants, dont deux de mes camarades Yves et François les fils du chef de district de l'EDF de Guise. Il y a aussi des filles que je ne connaissais pas.
Contents de me voir Yves et François m'offrent un verre...je n'avais jamais bu d'alcool de ma vie.. Je n'ai pas osé refuser… .Je ne sais pas quelle breuvage j'ai bu ce soir là...mais l'effet fut désastreux...je n'étais plus moi même...j'entendais les autres chanter "Zorro est arrivé" je voyais Yves  embrasser une fille  et  je distinguais François en train de boire et de me servir...Vous l'avez compris, j'étais saoul ! Il ne m'a pas fallu grand chose car je ne buvais que du lait fraise habituellement...
Le retour fut laborieux...j'ai été chargé dans une voiture sans ménagement comme un sac de pommes de terres et là Zorro est parti !
Le lendemain j'étais malade ... et j'ai juré que je ne boirais plus une goute d'alcool de ma vie !!!
J'ai tenu jusqu'à l'âge de 20 ans...un soir, après une marche de nuit à Lure, le lieutenant a payé un verre au foyer...Comme il n'y avait que de la bière Mutzig de servie, j'ai bu une bière...et ...j'ai été malade !!!!
Zorro est revenu !!!

vendredi 26 avril 2019

Un homme,une idée, une passion...une vie....Le Vieux Manoir...

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Laissez moi vous raconter...Guise...la cité des Ducs...son chateau et l'histoire d'un homme habité par une passion. Sa passion ? elle vit encore aujourd'hui....
Je suis arrivé à Guise en 1961... j'avais 12 ans...Maurice Duton avait créé son club du Vieux Manoir depuis 9 années. Ce club il l'a fait vivre avec son coeur, sa fougue animé par la passion de ce fort de Guise qu'il souhaitait restaurer.
L'idée était folle au départ ...seule une personne, brulant de ce désir d'accomplir l'ouvrage de sa vie, pouvait réussir.
Oui je l'ai connu, comme tous les camarades qui, avec moi, traversaient la ville pour se rendre au collège. Je l'ai vu mainte et mainte fois, le regard fixé vers son idée...Nous nous disions " c'est Maurice Duton...Monsieur Duton...Maumau" Quel respect nous avions pour cet homme qui réunissait au fort des centaines de jeunes venus de toute la France pour participer à la restauration du fort.

C'est aujourd'hui que je me rends compte de la force de cet homme...Maurice Duton...
Que chacun écrive sur lui pour que son oeuvre soit connue et surtout que, lui, reste en vie grace à nos écrits...
Aujourd'hui, le Club du Vieux Manoir est vivant ... l'esprit de Maurice Duton y est encore vivace.... il plane au dessus de ce fort qui fut son idée, sa passion et sa vie.....

jeudi 25 avril 2019

La pinède de Belfort


Il y a toujours des petites anecdotes à raconter dans une carrière... et j'en ai … Je vais vous raconter une aventure qui m'est arrivée une nuit à Belfort.... je me souviens .....j'étais tout juste sergent, j'avais 20 ans.... Je vous ai déjà raconté que je n'étais pas très bon en topographie ...
A la 11° compagnie de Hatry mon chef de section était l'aspirant Roux...un grand jeune homme aux mains longues...il avait fait des études de médecine ...j'étais son adjoint...
Nous devions faire une marche de nuit...L'aspirant a coupé la section en deux parties... il a pris le première et moi la deuxième...avant de partir nous avons étudié notre itinéraire sur une carte... lui passait par l'Est et moi par l'Ouest...nous devions nous regrouper à un carrefour de départementales...
Il faisait nuit noire et se diriger dans la nature de nuit n'est pas simple...j'avais ma carte en main et je suivais l'itinéraire que j'avais prévu au départ....j'étais relié par radio à l'aspirant.... en cas de problème...
Nous sommes entré dans une pinède... et je peux vous dire qu'un petit sapin ressemble à ses frères ...surtout de nuit... nous marchions ...marchions.... marchions ...et je ne voyais pas la fin de cette pinède...soudain devant moi je distingue un soldat dans la pénombre... que fait il là...je me suis dit que l'aspirant avait perdu un de ses soldats...Non !!! je me suis rendu compte que ce soldat faisait partie de mon groupe et qu'il était en fin de colonne...nous tournions en rond dans la nuit et j'avais rattrapé la queue de mon groupe... j'étais donc perdu au milieu des sapins....!!!
J'ai aussitôt prévenu mon chef de section  par radio...il m'a sauvé ! il a envoyé une fusée éclairante dans le ciel et m'a dit de le rejoindre où j'avais vu le départ de la fusée...il m'en a envoyé plusieurs pour que je sois sur d'arriver à le rejoindre....
Je l'ai enfin rejoint...il m'a un peu "chambré" et nous sommes repartis vers le fort Hatry pour aller nettoyer nos armes ... Chemin faisant il m'a fait comprendre que j'étais bon pour "payer mon coup".
Je l'ai fait d'une manière surprenante... aujourd'hui celui qui fait ce que j'ai fait ce soir là est sévèrement puni...mais c'était un autre temps et nous étions vraiment militaires (tous) 24 heures sur 24...
Arrivé au quartier je suis allé voir les serveurs du foyer, je les ai réveillé et je leur ai demandé d'ouvrir leur bar et de servir la section... ce qu'ils ont fait sans rechigner (ils m'aimaient bien)... ils avaient eux aussi un coup à boire...j'ai donc payé un verre à toute la section... quand on aime, on ne compte pas...Et comme disaient les cavaliers du 1° régiment de Dragon à Lure "quand un cavalier tombe de cheval, il paie à boire" pour un fantassin, se perdre dans la forêt c'était un peu comme si j'étais tombé de cheval !!!

Gisèle de la rue Camille Desmoulins



Je ne savais pas si je devais parler d'elle ...mais je me suis dit que ces souvenirs que je raconte chaque jours ne seraient pas complets si je ne faisais pas un petit mot sur elle...Gisèle...
Je ne sais pas si elle se souvient de moi mais elle doit savoir que moi je me souviens bien d'elle ...Giselle chantait superbement à la chorale...elle avait un timbre de voix particulier qu'on retrouve chez les cantatrices...elle aurait d'ailleurs dû tenter le solo...je suis certain qu'elle aurait eu du succès. Sa voix dépassait parfois les voix du cœur ...La chorale était celle de Giselle et nous encadrions sa voix, nous chantions en fonction de sa voix...pas simple ...
Gisèle était vendeuse dans la rue Camille Desmoulins...je ne me souviens plus du nom de son magasin...je m souviens très bien de l'emplacement...je ne sais pas si cette enseigne existe encore ....
Il fallait que je l'évoque pour ceux qui se souviennent  d'elle et ce magasin de la rue Camille Desmoulins … ce devait être un magasin de lingerie si je me souviens bien … Vous me raconterez ...

mercredi 24 avril 2019

Une embuscade à Bitche


Je ne suis pas bon en topographie...je le sais !  je n'étais pas bon non plus dans ma jeunesse...on a des matières fortes et d'autres faibles dans la vie...
Dans les forêts de  Lorraine (terre de mes ancêtres) je ne connaissais pas...je me serais perdu...Je reviens sur mon examen CIA à Bitche ...je ne parle plus du sport qui m'a permis de réussir mon examen...les autres épreuves n'ont pas été brillantes...que ce soit l'Instruction du tir ou la Santé, je n'ai pas été très performant... le pire fut justement la topographie...on ne se moque pas de moi.... s'il vous plait!  merci !
Pour l'épreuve de topographie nous avions rendez vous sur un parking du camp...un officier est venu me chercher avec une jeep... il m'a trimballé sur des routes inconnues… il a tourné en rond pour me faire perdre le nord … puis a monté une colline ...arrivés en haut de ce mamelon...il m'a fait descendre de la jeep, m'a donné une carte d'état major et m'a demandé de l'étudier pendant un quart d'heure... regarder une carte pendant si longtemps n'était pas drôle...en moi même je pensais qu'il aurait dû plutôt me donner à lire un bouquin...ça m'aurait fait passer le temps...il est revenu vers moi et m'a dit que l'épreuve commençait.
Il m'a montré un village au loin..."regardez ce clocher d'église et dites moi quel est ce village" je suis resté muet..."Alors ?" "je ne sais pas"
L'officier m'a alors expliqué sur la carte "là vous avez un bois, c'est celui ci à l'Est...ensuite vous avez un talweg à l'ouest, c'est celui ci ...donc le village c'est Haspelschiedt" J'ai du le regarder bêtement car il a haussé les épaules...je me suis dit que pour lui c'était facile il devait habiter dans le coin...Enfin il ne m'a pas mis de mauvaise note car j'ai bien écouté ses explications et il a eu pitié vu mon jeune âge...merci mon capitaine !
Le meilleur de l'examen je vous le réserve pour la fin ....
Epreuve de combat....L'officier noteur me donne une carte pareille que pour la topo...il me fait tirer une question...je tombe sur l'embuscade...Organiser une embuscade sur une piste que l'officier me montre sur la carte...un groupe de soldats est à ma disposition...je leur demande de me suivre...j'observe la piste...et je place mes soldats pour l'embuscade comme je l'ai appris...facile pour moi le fantassin !
Je retourne voir l'officier...je fais un dessin sur le sable par terre et lui montre mon dispositif plaçant des branches à chaque emplacement de soldat... Et j'emmène l'officier sur les lieux de mon embuscade...il me dit que c'est très bien ...je suis fier de moi...enfin une très bonne note je pense...Puis il me prend à part à l'abris des regards...et me dit "votre embuscade est très très bien pensée et installée...malheureusement... ce n'est pas sur cette piste là qu'il fallait la faire ...celle que je vous ai montré sur la carte est un peu plus au nord de la votre....JE DEVRAIS VOUS METTRE UN ZERO...  néanmoins comme vous avez bien compris le principe de l'embuscade je vous mets la moyenne " OUF !!!
Vous voyez à quoi ça tient un examen...j'avais une tête qui lui plaisait ... ma jeunesse et ma timidité m'ont bien servi sur ce coup là... oui j'étais bien jeune ... 


On ne danse pas aux Perches Evelyne...


La gare de Belfort et mes envies d'évasion 

Je vous ai déjà parlé de mon ami Daniel... souvenez vous ........( http://guisefrancis.blogspot.com/2013/09/daniel-du-ciel.html) rip Daniel 
Daniel avait une petite sœur...Evelyne (j'ai brièvement parlé d'elle dans l'article de Daniel) elle était bien jeune...alors je ne faisais pas attention à elle... je m'amusais même à la faire pleurer... (pas bien ça Francis !) pleurer gentiment... Par exemple je lui disais qu'elle avait de la moustache en lui montant le duvet sous son nez...elle se mettait à pleurer comme un bébé et il fallait lui dire que c'était les belles femmes qui avaient un peu de duvet sous le nez pour la consoler...vous voyez donc où en étaient nos relations de jeunesse...puis elle est partie avec ses parents à Charleville......et... là bas je l'ai revue plusieurs années plus tard...elle avait bien changé !!! Pour ceux de Guise qui se souviennent d'elle vous verrez que j'avais de la chance de l'avoir comme "copine"
J'étais à Belfort ou je m'occupais de l'encadrement  des jeunes recrues...mes envies de voyages me prenaient quand j'allais avec les soldats sur les hauteurs de Belfort dans un endroit que l'on nommait "Les Perches"... nous y faisions principalement du combat...pour nous y rendre nous passions à pieds devant la gare de Belfort... je voyais les trains...Alors le samedi je prenais ma 2ch Citroen  et je partais à l'aventure... soit vers Guise... soit vers Charleville ou j'avais mes grands parents... là bas j'allais voir mon ami Daniel...et je voyais donc Evelyne...
Elle était devenue une très jolie jeune fille...comme on lui avait promis grâce à son duvet sous le nez... Un soir d'hiver elle m'a demandé de l'accompagner à Mohon pour aller danser...ce soir là je n'ai pas dansé...paralysé par un endroit que je ne connaissais pas ...je suis resté à table à la regarder évoluer sur la piste de danse... elle a dû m'en vouloir... elle ne l'a pas montré...Au retour, devant chez ses parents je voulais m'excuser mais je n'ai pas osé. ... et... je ne l'ai jamais revue... à la réflexion...plusieurs années plus tard je me suis dit que je m'étais caché d'elle car je n'étais pas fier de l'avoir laissé danser seule....je suis retourné aux Perches de Belfort avec mes recrues du fort Hatry… et j'avais toujours à l'esprit cette soirée d'hiver à Mohon … 
Evelyne de Villers Cotterêts, de Guise et de Charleville...si tu lis cette page … souviens toi de moi … 

mardi 23 avril 2019

Je vous parle d'un temps


Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre..."

Je ne vous recopie pas les paroles d'une chanson, … comme je l'ai déjà écrit j'ai connu beaucoup de villes ...Je me souviens de ma jeunesse militaire quand j'allais faire des commissions chez les commerçants de la ville..une échope ici, un magasin là, un boulangerie plus loin et même le marchand de journaux...Les rues ont changé, les magasins ne sont plus les mêmes...et, devant l'ancienne patisserie, ou j'achetais mes croissants le dimanche matin, je l'ai vue...."la patronne"!!! Une vieille dame si jolie dans ma jeunesse...elle balayait son trottoir...elle avait gardé tout son charme...seuls ses cheveux blancs racontaient son âge....nos regards se sont croisés..elle m'a souri gentiment...je lui ai rendu son sourire humant encore une fois dans ma mémoire l'odeur de ses croissants uniques en ville......
J'ai aperçu un peu plus loin la vendeuse du magasin de cadeaux....elle travaille toujours...qui l'eut cru !!!
Son commerce regorgeait de belles choses...mais il a vieilli comme sa vendeuse...encore une fois j'ai été charmé par ce sourire qui me plaisait tant quand je venais la voir pour acquérir une babiole à offrir en cadeau...elle aussi m'a souri...ses yeux m'ont appelé..je n'avais rien à acheter....mes yeux lui ont répondu que je reviendrais ...
Je suis toujours jeune dans mon esprit ..ils sont toujours là...dans mon coeur rien n'a changé....c'est la vie...
                                                             ***************



On a enterré la vendeuse du magasin de cadeaux .. je l'ai appris … mais, j'étais devant la cathédrale pour la saluer une dernière fois...j'avais dit que je reviendrais...

Prof et basketteuse...



Toutes celles et tous ceux qui sont allés en classe au collège de la place Lesur se souviennent d'elle...
Nous avions deux professeurs de mathématiques principaux au collège...Monsieur Martin (l'ours) qui nous racontait ses années de guerre et nous avions aussi Madame Prat qui elle, alignait les a et le b à une vitesse phénoménale!!!
Madame Prat était grande et longiligne...j'ai l'ai eue comme professeur en cinquième et troisième...Elle ne parlait que de mathématiques... mais on sentait que dans son cœur c'était le basket qui avait la plus grande place...
Elle venait faire son cours...pendant une heure, elle nous faisait des démonstrations au tableau ...nous devions suivre comment elle parvenait à trouver les solutions des équations !
Les petits a, grand A ou petits b s'alignaient comme par magie et moi qui n'étais pas du tout "matheu", j'avais du mal à ingurgiter  et à assimiler toutes ces manœuvres au tableau....
Je ne comprenais pas qu'il fallait connaitre l'algèbre pour calculer sa facture de courses dans les commerces … alors comme ça ne m'était d'aucune utilité je zappais … 
Je suis allé une fois la voir jouer...et j'ai compris sa rapidité d'exécution dans les mathématiques car elle était très rapide sur la parquet.


Je pense souvent à vous Madame ..



lundi 22 avril 2019

Le yeux ...


Vous le savez les militaires changent souvent de garnison et des villes j'en ai connues … j'y retourne toujours avec plaisir… et dans chaque ville on fait de belles rencontres … 
Vous avez déjà rencontré des yeux qui pétillent...?
Moi oui!
Elle avait de yeux noirs, pétillants d'intelligence et de bonheur..jeune, brune, courtisée et heureuse .....
Fille à papa?....ou fille de la jeune bougeoisie ?....je ne sais pas ...belle... mais pas abordable...jeune...très jeune...une allure de Gavroche au féminin, entourée de jeunes loups tous aussi beaux les uns que les autres....
Je la regardais discrètement en buvant mon petit noir dans cette brasserie de la ville....Bien souvent nos regards se sont croisés mais la demoiselle n'était pas abordable et sa cour m'intimidait....
Aujourd'hui, quand je retourne dans cette ville , je la vois ...elle est encore plus jolie..une femme mure d'une pureté inoubliable...mais ses yeux ne pétillent plus..ils sont tristes...cette tristesse que seules les difficultés de la vie vous donnent...
L'année dernière nos regards se sont croisés...pas un sourire...mais une immense tristesse dans ces si beaux yeux...
Autrefois, ils donnaient envie de la soulever et de l'entrainer dans une ronde sans fin...aujourd'hui, ils donnent envie de pleurer....mais qu'elle est belle!!!...encore plus belle..... Puis je ne l'ai plus vue .. son entreprise a fermé... je suis passé souvent devant son bureau sur le boulevard...il est fermé définitivement... et les yeux ? ... je me suis ennuyé de ses yeux...
C'est la vie... un jour peut être...
Puis ce jour là est venu ... je suis un fervent admirateur de la presse et dans un journal j'ai vu un article avec sa photo ... et son nom que je ne connais pas ... je me suis armé de courage ... je lui ai fait une demande d'ami sur Facebook, elle ne me connaissais pas mais elle a répondu favorablement .... aujourd'hui, elle est dans mes amis ... je sais qui elle est... elle ne sais pas que je suis celui qui la regardait en buvant son petit noir à la brasserie ... c'est la vie ... 

Autour de Guise

Mes parents ont quitté la grande maison de l'usine à gaz pour aller habiter dans ce charmant petit village qu'est Vadencourt.... Ils  y ont été entourés d'amis de longue date... hebergeur image
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C'est un beau petit village vous ne trouvez pas ?
Le prêtre de l'église était notre ami...
J'ai retrouvé une photo de lui, et c'est avec émotion que je la publie...
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Mes parents ont fait un saut de puce pour aller loger dans cette petite maison à Grand Verly 

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Je suis certain que ceux qui nous connaissent et sont venus ici se souviendront....

Aujourd'hui, il n'y a plus personne de notre famille aux alentours de Guise...et je suis le seul à habiter dans l'Aisne ....
Tous les autres membres de notre famille sont éparpillés en France ...


samedi 20 avril 2019

Le bouquet des jeunes


Cette ville n'est pas Guise … mais elle a compté dans ma carrière militaire … 
Elle était encore plus belle que les fleurs qu'elle vendait.....J'y allais souvent dans ce petit magasin de fleurs..elle l'avait ouvert toute jeune et elle en avait fait ce qu'elle souhaitait...elle l'avait appellé "le bouquet des jeunes"....
Elle était jolie comme le jour qui se lève le matin et qui sent la rosée et le chevrefeuille...j'avais toujours envie de lui offrir une rose...mais j'étais rouge de timidité quand je me présentais chez elle.....
J'ai quitté cette ville pour ma carrière.... j'y suis repassé dix ans plus tard, le magasin de fleurs  avait disparu, remplacé par une banque....
Je l'ai revue....la vie n'avait pas été gentille avec elle...on s'est regardé sans rien dire...presque gênés....elle avait des cheveux blancs que les soucis de la vie lui avait adressés....elle vendait toujours des fleurs....mais pas au même endroit ....mais sa beauté restait sur son visage..surtout quand il s'éclairait à la vue d'un ancien client du "bouquet des jeunes"
C'est la vie....

La fête du familistère et les bals du samedi soir



J'ai déjà raconté mes sorties avec Marinette et Pierre...les virées du samedi soir au cinéma à Saint-Quentin pour trembler sous les dents de Dracula...parfois il n'y avait pas de cinéma car il y avait bal.
Je m'en souviens d'un particulièrement...c'était dans la cour du Familistère central.
Les habitants du Familistère étaient dans les étages et regardaient les danseurs...aujourd'hui je me dit que ce lieu était magique...je mesure la chance d'avoir vécu ces moments là dans cet univers familistérien.
Je ne savais pas danser ...Marinette m'apprenait...le tango...1-2, 1-2-3, 1-2 ...quelques années plus tard je marchais au pas dans la cour de la caserne...1-2 !!! Ce n'était pas la même chanson...
Je n'ai jamais réussi à danser ce tango...mais j'aimais la fête du familistère....c'était beau de voir les anciens danser superbement...et c'est vrai que sur la piste de danse Marinette et Pierre faisaient un beau couple. Il dansaient superbement bien.
Je me souviens aussi que mes amis m'avaient présenté une jeune fille ...je ne me souviens plus de son prénom...simplement de son nom que je ne peux révéler ici...je peux simplement dire qu'elle avait un frère et qui je dis le prénom de son frère vous la reconnaitriez … 
J'ai donc dansé avec elle ...pas le tango ...mais des slows...il n'y avait que ça que je savais danser... elle était très timide (comme moi). Si elle lit cette page elle saura que je l'appréciais beaucoup. Nous avons dû aller dans plusieurs bals de villages aussi...par timidité elle ne parlait pas beaucoup.... Un jour elle a disparu de mon entourage … je ne l'ai plus jamais revue … elle doit se souvenir de cette période même si elle a été très courte...

vendredi 19 avril 2019

La fouine de Lure


Guise est loin de moi mais toujours dans mes pensées au cours de ma carrière...je vais vous raconter comment on se fait un surnom sans l'avoir demandé!

Si vous aimez le dépaysement allez à l'armée vous serez servis.... je me suis engagé pour avoir de l'action... d'ailleurs l'affiche qui m'avait fait choisir l'infanterie représentait deux hommes au combat corps à corps... et l'action ou les voyages ont été au rendez vous...
De Verdun, j'ai rejoint Carpiagne puis Belfort...et bien d'autres villes ....on ira ensemble au cours de mes petites histoires... Mais aujourd'hui ce sera de Belfort que je vous parlerais... Belfort car c'est de là qu'est parti mon surnom "La fouine". J'avais obtenu mon CA1 (certificat d'armes N°1) pour accéder au grade de caporal et caporal chef et pour passer sergent je devais passer le CA2. Cet examen se passait à Lure au 1° régiment de Dragon où je devais passer un mois d'instruction....et là ce fut une période très difficile pour moi...c'était tout recommencer à zéro dans un univers inconnu chez les Dragon (que je salue ici). Marches de nuit, exercices terrain ou apprentissage de la conduite d'un char... revues de chambres ou d'armes à rallonge... je me suis retrouvé jeune soldat alors que j'étais caporal ! Enfin j'ai eu mon CA2 non sans mal mais je l'ai eu. Et c'est à Lure que les Dragons m'ont surnommé la fouine... certainement parce que j'étais curieux de tout...
Il faut que je vous raconte une anecdote sur cette période... comme quoi quand on est jeune on fait des bêtises.
Le lieutenant vient nous voir un soir dans la chambre et nous dit tout le monde au rapport en tenue  avec sac de 10kg ...vous avez dix minutes pour vous préparer....nous avons été à l'heure ... le lieutenant nous a distribué des cartes d'Etat Major avec l'emplacement où nous devions nous rendre...c'était à 25 kms de là au bord d'un lac... Une fois que le lieutenant est parti...nous nous sommes dirigé vers la sortie de la caserne et dehors un camarade a eu une "idée de génie"(comme il l'a dit) "On ne va pas y aller à pied, on prend nos voitures et on se planquera là bas en attendant qu'il soit l'heure de se montrer. Idée dite....idée faite... 4 voitures pour 20 hommes et nous nous sommes rendus au bord du lac.... j'étais dans la Simca 1000 de mon camarade Thomas...1 km avant nos avons caché les voitures et nous nous sommes montrés le moment venu. C'était l'hiver il neigeait et le lac était superbe au clair de lune...Le lieutenant avait amené son corps de chasse et il nous joua un morceau en pleine forêt...c'était superbe....
Il était temps de repartir...encore "une idée de génie" "on va s'arrêter avant Lure au café routier au bord de la route"...Idée dite idée ...idée faite... et là je ne me suis pas rendu compte que mon camarade Thomas buvait plus que de raison... après deux heures de discussions animée autour d'un verre nous sommes repartis vers Lure...La ligne était droite... il neigeait de plus belle ...Thomas chantait alors que je lui disais de ralentir..."JE SUIS CASCADEUR PROFESSIONNEL !!!" la route était gelée ...et ce qui devait arriver....Au bout de la ligne droite, un virage et le pont de l'Ognon à l'entrée de Lure...Thomas a raté son virage et la Simca 1000 a fait plusieurs tonneaux ...j'ai senti tourner la voiture...elle a dévalé vers la rivière... le passager avant a été éjecté... moi, au milieu derrière j'étais protégé par mon sac à dos et mon camarade a servi d'airbag.... ma vie pouvait s'arrêter là pour la fouine ...
Nous avons été punis mais nous avons eu de la chance.... et comme dans Astérix la fin ce cette période s'est terminée par un repas en commun à l'hôtel restaurant Corne de Belfort...où la plus jeune fille des patrons plaçait les étiquettes avec les noms sur la table du repas...elle est venue me demander qui était "La Fouine" je lui ai dit que c'était moi et j'ai eu l'impression que toute la ville de Belfort savait que j'étais la fouine....
J'ai revue le lieutenant 20 ans plus tard à Baden Baden... il se souvenait de la fouine ...lui était lieutenant colonel et moi je me préparais à passer Major...le caporal "La Fouine " allait devenir la Major "tout court" car cette appellation m'a quittée au cours de ma carrière...

Jambes de ma professeur d'allemand



Je suis en cinquième, et cette classe me plaît particulièrement. Les camarades de classe sont de vrais amis et les filles sont les premières à donner des conseils à ceux qui n'auraient pas compris un cours…c'est connu, les filles sont toujours plus studieuses que les garçons et elles réussissent souvent mieux que les élèves masculins. La seule chose qu'elles n'aiment pas, à l'époque, c'est le football. Ce sport est mon moteur et je vous ai déjà raconté des anecdotes sur ma passion.

Mais voyons pourquoi j'aimais cette classe de cinquième….Premièrement j'ai terminé le premier trimestre à la deuxième place. Cela ne m'était jamais arrivé d'être aussi bien classé….Et bien sur j'ai vécu sur le premier trimestre aux deux autres…pas besoin de travailler puisque j'aurais la moyenne générale pour passer en quatrième.!!! Toujours la même histoire….

A l'époque la place Lesur et son kiosque est mon domaine ...

Mais la cinquième, c'était aussi les jambes de la professeur d'allemand…Je n'avais vraiment pas l'esprit mal tourné mais mes camarades se battaient pour avoir une place en face du professeur. C'est vrai, la demoiselle était très très jolie. Grande, brune et de longues jambes fine qu'elle allongeait sous son bureau…Patrick Nicolas en transpirait d'avance… Le visage de la demoiselle avait tout d'un ange et mes camarades sont tombés amoureux de la langue allemande et de leur professeur. Moi qui n'aimait pas cette matière, je ne me suis jamais intéressé à la demoiselle…Les filles de la classe ne comprenaient pas ce qu'il se passait mais à douze ans, allez comprendre cette histoire de jambes….allemandes


Elle s'appelait   Mademoiselle Lenoir.... vous avez mes pensées amicales mademoiselle !!!

jeudi 18 avril 2019

La méningite de Toul


Aujourd'hui je vais vous raconter une anecdote médicale ....Je ne suis pas copain avec la médecine... c'est au cours de ma carrière que je suis devenu comme mon grand père Emile ...pas de médecin près de moi....Il changeait de trottoir quand il apercevait son médecin en ville ...

Au 35°RI à Belfort, mon capitaine ne savait plus que faire de moi... je faisais tout mon possible pour quitter l'escadron car moi et les chars AMX13 on était pas copains...j'aimais bien le char mais le travail ne bougeait pas assez... nous passions nos journées à démonter et remonter des pièces de moteurs qui avaient déjà été démontées et remontées la veille et l'avant veille... on ne faisait pas de sport et je sentais bouillir en moi la même température qu'à la Société Générale de Guise... j'allais bientôt ne pas renouveler mon contrat car pour être bloqué dans une caserne, il valait mieux aller ailleurs et faire du sport... Dix, quinze fois par jour je dévissais et revissais les mêmes boulons ... dix quinze fois par jour je faisais "dégueuler" les mêmes graisseurs....
Le Capitaine (il s'appelait Merad comme Kad) me fait appeler et me donne une mission qui allait m'éloigner de Belfort plusieurs semaines.... Mission : aller encadrer une formation de dépanneur à Toul (CIT 156). Je ne connais rien au dépannage mais la mission était la prise en compte d'un groupe qui était en formation et les encadrer sur le plan disciplinaire... simplement… j'allais enfin commander des hommes … 
Mon arrivée à Toul restera gravé dans ma mémoire...Au poste de police à l'entrée de la caserne, je montre ma feuille de mission. On me montre de loin le bâtiment dans lequel je suis attendu... je m'y rend...la porte est fermée... je frappe... on m'ouvre et on referme la porte derrière moi...
"Vous êtes entré, vous ne pouvez plus sortir...nous sommes en quarantaine pour la méningite..."
Je comprends pourquoi j'ai été happé rapidement à l'entrée de l'escadron. Un cas de méningite   a été détecté dans ce bâtiment dans la semaine et tous les hommes sont en quarantaine....on aurait pu m'éviter de rentrer ici!!!
Il fallait attendre le résultat des analyses pour savoir si le cas détecté était bien la méningite...
A partir de là je suis bloqué...je n'ai rien à faire sinon jouer au ping pong ou au baby foot en attendant la fin de la quarantaine...Tous les soirs, avant le repas qu'on nous servait en norvégienne comme à des lépreux, nous devions passer devant un gradé qui nous faisait prendre un comprimé... quel comprimé? "on ne pose pas de question à l'armée !"
Je suis resté 5 semaines à Toul ... j'ai encadré le stage après la quarantaine... j'ai reçu mes galons de sergent à Toul car j'avais été nommé à ce grade par mon colonel de Belfort...une porte ouverte vers la fin des chars pour moi... c'est en revenant de Toul que je suis allé signer mon contrat de rengagement contre la promesse d'être affecté à la 11° compagnie d'instruction.... et à Hatry pas de méningite mais aussi du ping pong avec l'adjudant chef Fioux !
J'ai été confronté à un autre cas de méningite dans ma carrière...je vous ai déjà raconté !

Construire...reconstruire...



 Fin avril la ville e Guise a rendu hommage à Maurice Duton en inaugurant une rue à son nom. Cet hommage est amplement mérité...sans Maurice Duton Guise ne serait pas Guise et le fort du Duc ne serait plus là à nous dominer...
C'est de son esprit que naît, en 1953, le club du Vieux manoir, sur la place d'Armes de Guise, lors d'une discussion avec quelques copains. Cet esprit l'a animé toute sa vie pour sauver le fort et offrir aux jeunes de tous les pays des activités de loisirs...
J'étais enfant et je voyais tous ces jeunes français ou étranger s'installer à Guise le temps d'un été pour travailler, rire et chanter au fort....Quand j'y passais pour aller au football j'avais un pincement au cœur et un peu d'envie...construire, reconstruire ce qui avait été détruit ....quelle belle mission...
J'ai retrouvé quelques années plus tard cet esprit de reconstruction chez les sapeurs Hongrois qui ont sauvé le pont de Mostar en Bosnie. Ils l'ont reconstruit avec les pierres tombées à la rivière lors du bombardement... Je travaillais au centre opérationnel de la division multinationale de Mostar et ma mission était de les suivre et de rendre compte de leurs travaux aux différents échelons  de commandement de l'OTAN....encore des souvenirs....quand je voyais les sapeurs...je voyais ces jeunes du château....construire... reconstruire...

mercredi 17 avril 2019

Budget...de Folembray ...


Le souvenirs reviennent avec des images ... des images dans mon cœur mais aussi des images à la télévision...
Je regarde Soir 3 ...pour voir si un sujet ouvrirait mes souvenirs...une ville, un lieu ou une personne ...on ne sait jamais...
Ce soir (ce dimanche) la 3 Picardie nous offrait un reportage sur l'ancienne verrerie de Folembray... j'y ai passé 6 ans comme trésorier et officier budget...l'occasion de faire ressurgir mes souvenirs et de vous les raconter...
FOLEMBRAY CM 287 (Centre Mobilisateur 287)....
Je suis arrivé au centre en Aout 1982 ... pour prendre les fonction de trésorier et responsable du budget...j'avais aussi comme responsabilité la surveillance du sous officier chargé du matériel intendance et la surveillance du chef cuisiner de l'ordinaire...(petit ordinaire... ou plutôt "point de cuisson"...seulement 100 repas midi et soir)
Dès mon arrivée je prends la caisse du trésorier et je mets mon nez dans le budget du centre ...j'arrivais du 8° RI ou je gérais le budget d'un régiment de 1200 hommes ...alors le budget du centre à 100 homme ce devait être simple...
Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis aperçu qu'il n'y avait plus d'argent dans le budget de fonctionnement ...on était au mois d'aout et il restait 4 mois de gestion... comment acheter du fuel pour l'hiver ? comment laver les draps des soldats ? comment payer le ramassage des ordures ? Il me fallait agir et vite...
Je suis allé exposer ma découverte au Chef de corps...le colonel n'était pas réceptif et m'a fait comprendre que c'était mon travail ...j'ai donc téléphoné à Amiens au commissariat que surveillait nos comptes...je connaissais bien la dame qui était au bout du fil car c'était ma correspondante déjà pour le budget du 8°RI de Noyon... elle est allé voir le commissaire pour obtenir un rendez vous pour moi et m'a rappelé pour me dire que j'étais convoqué le lendemain à Amiens...elle m'a aussi conseillé de venir avec des arguments car le commissaire n'était pas favorable à priori à une augmentation de budget...
J'étais le lendemain matin dans la salle de réunion du commissariat militaire d'Amiens... l'intendant me connaissait car nous étions en relations quand j'étais au budget du 8°RI...il ne voulait pas me faire de cadeaux...attribuant le manque d'argent à un défaut de gestion...tout en sachant que je prenais l'affaire en cours et que ce n'était pas ma gestion....
Voyant qu'on allait déboucher sur rien ...j'ai sorti ma phrase magique ..."bien monsieur le commissaire ...demain je prends mon képi et je fais la manche devant le centre mobilisateur..." Ce fut le déclic...il a eu un léger sourire en coin...et a donné des ordres pour qu'on me rallonge le budget...Le centre a pu terminer l'année avec des draps propres ...et du chauffage...
Ensuite pendant 6 ans j'ai géré le budget comme je l'avais fait à Noyon et à la fin j'avais doublé le budget du Centre en faisant des demandes d'ajustement régulières ...
J'ai quitté le centre pour aller au bureau finances budget du corps d'armée à Baden Baden...et là, l'année d'après mon arrivée un lieutenant colonel arrivait d'Amiens...il ne me connaissait pas et m'a raconté que le budget du CM287 de Folembray était le plus important de tous les CM de France...et il ne comprenait pas pourquoi...il avait analysé les besoins d'autres CM et ceux ci devaient avoir plus de besoin que Folemebray... Bien sur je ne lui ai jamais dit que j'étais le responsable de cet état de fait ...

Fin des images de mes souvenirs guisards

Suite et fin des photos que m'avait adressées mon colonel...ce sont des souvenirs qui me reviennent en voyant ce que sont devenus ces lieux aujourd'hui.... L'ancienne Presse ici....
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 La quincaillerie Clément

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Les deux photos qui suivent m'ont été adressées par une guisarde ...merci Sylvie

Notre place Lesur rénovée au fond 
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Et cette rue ? c'est laquelle ?
Allez ! dites moi.... 
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mardi 16 avril 2019

Tir à Bitche


CIA à Bitche...Il m'est arrivé une aventure avec mes armes...aujourd'hui je souris en me souvenant de mes examens militaires... à chaque examen j'ai eu un problème avec une arme...au CM2 à Noyon je me suis trompé de cible au FAMAS... mon camarade à côté avait donc 10 impacts au lieu de 5 ... donc j'ai eu un zéro à cette épreuve...heureusement que j'avais les notes suffisantes ailleurs, pour obtenir la moyenne à l'examen.
Donc à Bitche il y avait plusieurs épreuves de tir..
Le tir au FSA à 200 mètres ne m'a pas posé de problème, j'avais l'habitude de ces tirs à 200 mètres...il ne faut pas oublier que j'étais instructeur pour les jeunes recrues, je leur apprenais donc à tirer, alors je me devais quand même de réussir ce tir...et puis s'appliquer sur 5 cartouches ce n'est pas sorcier. 20/20 pour moi ! "La ligne de mire est une ligne imaginaire qui passe du centre de l'œilleton au sommet du milieu du guidon" (vous me le copierez 50 fois !!)
Pareil pour le PM ...25 cartouches à 25 mètres par courtes rafales.. j'ai eu plus que la moyenne également...
Il y avait aussi un épreuve de tir au LRAC (lance roquette anti char) et là ..."mauvaise limonade" je n'avais jamais tiré avec cette arme... pour tirer sur les autres chars j'avais mon AMX 13 !!!
Enfin il m'a fallu tirer avec le lance roquette...pas facile et le résultat ne fut pas terrible !
Il fallait que je me rattrape sur le tir PA ...
Le jour du tir PA il pleuvait ...ça commençait bien!
La veille j'avais démonté mon pistolet pour le nettoyer... il était donc prêt... 5 cartouches à 25 mètres ...4 points par tir au but (une cible représentant un homme debout)
Je vise ... j'appuie lentement sur la détente ...(se faire surprendre par le départ du coup) ...mon PA explose et se démonte tout seul... l'arrêtoir de culasse est sorti de son logement et l'arme s'est démontée au premier coup de feu.
J'ai donc remonté mon arme mais j'avais perdu l'arrêtoir de culasse...on m'a donc prêté un autre PA pour terminer mon tir...j'ai mis les 4 cartouches qu'il me restait dans la cible ...ouf ...
Il me restait à faire un compte rendu pour justifier la perte d'une pièce de l'arme...
Je suis rentré sur Belfort la peur au ventre... j'étais persuadé d'être puni à mon retour par mon capitaine.
Je suis entré dans le bureau du capitaine Glinec en tremblant... je n'ai pas eu le temps de parler..."Alors c'est bon ? quelle moyenne ?"  "12 mon capitaine mais j'ai eu un gros problème"
"vous avez votre CIA il n'y a pas de problème ...le reste m'importe peu" "c'est grave mon capitaine"
Je lui explique mon problème et à mon grand étonnement il me dit que ce n'est pas un problème. Ouf !!! pas de punition et les félicitations du capitaine Glinec...
Je me souviens de lui avec émotion...bien des années plus tard, j'ai eu la chance et le plaisir de servir au bataillon du génie à Sarajevo en Bosnie avec le capitaine Glinec (c'était  le fils de mon capitaine de Belfort)
Comme quoi à l'armée on retrouve toujours de vieilles connaissances ou les enfants des vieilles connaissances !!!!