L'ARCHE
Guise fut pourvue de remparts pendant des siècles. Ils changèrent, se renforcèrent et s’agrandirent au fur et à mesure du temps, pour ne laisser subsister que les remparts du château. De nos jours, les murailles de la ville ont bel et bien disparu, un novice ne se rendrait même pas compte qu’il y en a eu, et pourtant…
Un boulevard est souvent l’endroit où, jadis, se trouvait un rempart. Si on transpose à Guise, le boulevard Jean Jaurès et Péquereau sont parlants. En effet, ces deux rues étaient occupés par des remparts il y a encore 180 ans !
Imaginez un peu, nous sommes à la fin du 16ème siècle et vous êtes au jeu de paume. Du bout de la rue Chantraine, un rempart est collé à la colline du château avec une porte qui permet d’entrer dans la ville. Ce rempart file le long du boulevard jusqu’au pont d’amour. De ce pont, le rempart traverse la place Lesur jusqu’au quai de l’Oise (à côté de l’hôtel de Guise). Il se poursuit en longeant la rivière tout au long du quai de l’Oise jusqu’au boulevard Péquereau. Au niveau du grand pont se trouve également une porte qui permet d’entrer dans la ville. Puis le rempart suit le boulevard Péquereau en fermant la place d’armes par une 3ème porte. Il tourne ensuite dans la rue du vieux moulin, suit la rivière jusque derrière la poste. Il se termine par un long mur qui se trouve à la place de l’actuelle rue des minimes (seul endroit où il en subsiste une légère trace). Il est ouvert au niveau de la rue de la poterne (ce qui signifie porte) et termine sa course contre le bastion toujours existant place de la poterne.
Les remparts (sans compter ceux du château), qui mesuraient entre 7 et 10 m, furent détruits entre 1847 et 1849, car ils étaient dans un piteux état et ne servaient plus à leurs fonctions de départ, la ville « étouffait » à l’intérieur, la circulation était difficile. On nivela les terrains et créa de nouvelles voies de communication, comme les boulevards Jean Jaurès et Péquereau, la rue du vieux moulin, le quai de l’Oise et la place Lesur.
Source : Matton, Pêcheur, Migrenne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire