Les pierres nous rendent fous ! » Détrompez-vous ! Derrière cette affirmation lancée par Thibault, 17 ans, au sommet d’un échafaudage, le crâne recouvert d’un casque en plastique, se cache un amour des vieilles briques. Le jeune homme, qui découvre la maçonnerie, a eu un coup de cœur : « Tout petit, en vacances dans le sud, j’avais vu des gens qui faisaient un chantier. J’ai patienté avant de me lancer ! Je n’avais que 7 ans. »
Et si ces briques lui donnent du fil à retordre, « c’est parce qu’elles sont d’époque, lui vient en aide Nicolas Maineret, directeur du chantier et du château de Guise. Comme ce sont des briques d’origine ou de récupération, prises dans les vieilles maisons qui sont en train d’être démolies, elles sont moins faciles à assembler. Si elles étaient neuves, ce serait plus simple. »
En attendant, les efforts paient : « Ce que font ces jeunes, ici, ce n’est pas de l’occupationnel. Leur œuvre est directement utile et visible, en plein cœur du circuit de visite. Cela valorise le travail des jeunes. » Justement, ces jeunes contributeurs reviennent plusieurs années d’affilée. Comme Adrien. « Ma grand-mère avait trouvé ce camp sur internet. Je suis de retour, car l’an dernier je n’avais pu venir qu’une semaine. »
« Il y a quelque de vraiment intéresant à transmettre le flambeau »
Leur contribution récurrente est la bienvenue. « Le pavage était déjà refait mais la pente était incorrecte. La pluie entrait dans l’ancien arsenal », développe Nicolas Maineret, en désignant un des trois chantiers. Sur le chantier de Thibault, il s’agit de remonter le mur de soutènement du donjon. Comme il s’est effondré, ce qui était, au départ, une ruelle, s’est retrouvé enseveli. Thibault se souvient : « L’an dernier, la terre arrivait jusqu’ici. Et maintenant, on a progressé, on en est là », explique-t-il.
Après l’effort, le réconfort, comme les visites culturelles ; il y a aussi des traditions culinaires, maroilles oblige, à tester. Et, question « popote », « ce sont les jeunes qui se chargent de cuisiner les uns pour les autres, par équipe de trois », développe Gaëlle Hamard, de Céaucé (dans l’Orne). Cette dernière a d’abord été une participante avant de devenir animatrice. Elle l’assure : « Il y a quelque chose de vraiment intéressant à transmettre le flambeau. » De quoi se rassurer : les 15 sites gérés par le Club du Vieux manoir ont de l’avenir devant eux. Et la relève se forme jour après jour !...…………….lire dans le journal l'Aisne Nouvelle Les camps chantiers accueillent 150 jeunes cet été
http://www.aisnenouvelle.fr/76325/article/2018-07-17/les-camps-chantiers-accueillent-150-jeunes-cet-ete
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