samedi 27 janvier 2018

Le centre social de Guise est mort, vive le centre!

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C’est officiel, le décès du centre social a été prononcé jeudi soir. Un appel est lancé pour créer un établissement de vie sociale.

’heure du décès a été constatée à 20 heures, jeudi. Le coup de grâce a été rendu à l’Adepagui après une lente agonie qui a duré depuis plusieurs mois. Le président Jérémy Bloc parle d’«  un jour un peu particulier  ».
Peu de monde avait fait le déplacement pour assister à « la mort du petit cheval » mais cela suffisait à valider l’acte. Sur 300 adhérents, 26 personnes ont voté et 18 ont validé le décès du centre social tandis que 6 voulaient encore y croire, essentiellement des personnes âgées déçues et tristes de ne plus se retrouver pour les parties de cartes. Est-ce vraiment à cela que doit servir un centre social ?
Odile Gourlin a eu le cran de dire les choses à chacune des personnes présentes, salle Beauval. L’ancienne présidente de l’intercommunalité et membre du conseil d’administration de l’Adepagui a rappelé que «  chaque membre a sa responsabilité dans la dissolution de ce soir, mais nous n’avons pas le choix car nous n’avons plus d’argent. Vous perdez vos activités mais on attend maintenant l’engagement de chacun pour créer un projet social et réfléchir à un projet de territoire. Les projets étaient vides car faire du théâtre ou jouer aux cartes c’est bien, mais il faut autre chose.  »

Que devient le personnel ?

Le président sortant a donc lancé un appel aux plus jeunes pour relancer un nouveau centre social qui pourrait prendre la forme d’un établissement de vie sociale, sans agrément Caf puisque celui-ci a été retiré au 1er janvier.
La nouvelle structure fonctionnerait avec un minimum de personnel mais tout reste à construire.
Les salariés devraient être licenciés ce qui va coûter 67 000 € à l’association, d’autant que l’ancien directeur déjà licencié en 2017 l’attaque en justice. «  Il y aura la possibilité de reclassement pour les salariés mais les trois personnes employées en CDD iront au bout de leur contrat  », a détaillé Jérémy Bloc se voulant rassurant sur ce plan.
Sur le plan financier, quelques précisions ont aussi été apportées. «  On a encore 30 000 € en caisse mais dans un mois on sera à moins 56 000 € après avoir réglé les dernières factures et versé les primes de licenciements », a expliqué la représentante de la fédération des centres sociaux aux adhérents.

L’association sera liquidée par le tribunal

Il reste encore un peu d’argent aussi à récupérer de quelques partenaires mais tout est bel et bien fini puisqu’un dossier va être déposé auprès du tribunal pour liquider l’association de trente ans d’âge.
Si les adhérents n’ont plus de lieu de vie et de partage, les enfants qui fréquentent habituellement l’accueil de loisirs sans hébergement continueront à être accueillis. C’est désormais la communauté de communes Thiérache Sambre et Oise qui en assure la compétence et ce dès les congés de février.
Quant aux différentes permanences, elles continuent à être assurées dans des locaux mis à disposition en mairie.
Le centre social est mort, il emporte avec lui trois décennies de souvenirs, de rencontres et d’échange. Il reste maintenant à construire un nouveau centre, différent mais cette fois avec un vrai projet de vie. Le centre social est mort, vive le centre social.

Le centre social de Guise est mort, vive le centre!http://www.aisnenouvelle.fr/64998/article/2018-01-26/le-centre-social-de-guise-est-mort-vive-le-centre


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