Je suis toujours dans le désordre...
Le collègien de la place Lesur se souvient ….
Mostar, la DMNSE..... le camp est grand et les soirées longues... quand on est pas au travail... car sinon c'était tous les jours de 6h00 à 20h00...on avait quand même une heure pour aller déjeuner le midi... et parfois le soir on suivait les mouvements des unités sur le terrain lors des opérations…
Mostar dès le mois de Juin est dans la fournaise...le macadam de la piste d'atterrissage fondait sous nos pas...
Les nuits sont plus fraiches et nous nous retrouvons tous dans différentes "chapelles" du camp...hommes, femmes se côtoient et des couples se forment ... l'éloignement pèse et certains ont besoin de tendresse.. on se retrouvait tous les soirs pour se boire une bière et refaire le monde...notre monde...seules les discussions nous rassemblaient...SAUF .... le mardi soir ....
Le mardi soir c'était STUDIO GABRIEL chez les transmetteurs...Le studio Gabriel offrait chaque mardi soir une soirée karaoké aux visiteurs....du soir...
On allait écrire un titre d'une chanson sur un ticket que l'on déposait dans une corbeille ... et le responsable nous mettait nos chansons préférées au fur et à mesure...ça chantait et ça dansait aussi...
Florence la chancelière du camp était très attachante... elle était sergent chef...je lui avait dit souvent de m'appeler Francis ...elle n'a jamais su le faire...elle m'appelait toujours par mon grade..."major"...
Nous avions une chanson préférée POUR LE MARDI SOIR .... "J'ai enfin rêvé d'elle" par le groupe "il était une fois"
Elle me faisait des blagues ...comme une fois au Studio Gabriel ...elle avait fait mettre la chanson "La bohème" de Charles Aznavour... et quand la musique s'est mise en route... je me suis retrouvé avec un micro au milieu de la piste poussé par plusieurs camarades...et j'ai été obligé de chanter ...Je me suis appliqué si bien que le lendemain matin mon colonel m'a appelé Charles Aznavour toute la journée...! les officiers allemands du CO également !!!
Florence est repartie à Lille où elle était affectée...et moi à Chalons... nous ne nous sommes jamais revues...mais elle a parlé de moi à Lille car un général de Lille que j'avais connu capitaine à Noyon m'a appelé Charles Aznavour lors d'un pot après une prise d'armes...
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