Je ne vais pas vous jouer "La gloire de mon père" ou "Le château de ma mère" mais il faut que je vous raconte un peu la vie de ma famille dans cette usine à gaz du boulevard Péquereau... Mes parents avaient quatre enfants et ils veillaient sur ce petit monde turbulent... enfin ma mère veillait le plus souvent car mon père, comme je l'ai déjà écrit, passait ses journées et parfois ses nuits au chevet des sinistrés de l'électricité.
Nous étions donc quatre enfants ...ma sœur cadette qui ne récoltait que des bons résultats scolaires...un cas de conscience pour moi qui n'avait que des résultats mitigés...mais j'en étais heureux pour elle ...et j'étais fier d'elle, la surdouée de la famille....mes deux frères qui doivent encore être connus à Guise bien qu'ils soient eux aussi partis depuis longtemps...je les présenterais avec leurs spécialités...l'un était basketteur au PAC de Guise ...et il faisait aussi de l'escrime...aujourd'hui c'est tennis de table (en compétition) et pétanque avec les amis. Le plus jeune si je vous dis musicien ...ça vous rappellera quelque chose ...il avait un groupe qui se produisait parfois à Guise.Et moi ? je jouais au football...vous le savez...
Donc tout ce petit monde vivait dans le bonheur dans la petite maison de l'usine à gaz...puis la grande.
Quand je suis parti à Hirson, j'ai quitté ce nid douillet ...j'ai quitté mes camarades du collège et c'est un peu ça qui m'a fait quitter le lycée... A la réflexion, cette expérience m'a servie car ma mère avait toujours des phrases à nous dire sur la vie...et cette fois elle avait dit "quand on commence quelque chose on doit le finir" j'avais commencé Hirson et j'ai abandonné avant la fin ...pas bon !
Une phrase aussi dont je me souvient à l'occasion d'une anecdote...un samedi midi j'étais dans le car qui me ramenait à Guise...j'avais rendez vous avec le directeur de la banque l'après midi. J'ai vu une roue du car nous dépasser...le car s'est arrêté, il venait de perdre une roue. La réparation a duré longtemps si bien que j'ai raté mon rendez vous d'embauche. Ma mère a dit "c'est un signe du destin et le destin ne doit pas vouloir que tu rentres à la banque"
Je suis rentré à la banque quand même avec le résultat que vous savez...ma mère avait encore une fois raison.
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