Le président du PAC Guise, Yves Chatelain, défend les clubs de base et leurs dirigeants, confrontés aux usagers. Il observe un décalage avec les instances.
En pleine crise sanitaire, avec certains enfants qui n’ont plus mis les pieds sur les parquets depuis mars 2020 et des parents ayant acquitté les licences 2019-2020 pour deux-tiers de la saison, les dirigeants de clubs, confiants dans la reprise, ont licencié à fond, dès mai, leurs joueurs de peur d’en perdre beaucoup en chemin.
Faut-il rembourser les cotisations des licences pour les sportifs dans l’Aisne?
« L’enregistrement des licences se fait désormais en ligne, et derrière, on doit encaisser nos cotisations. En Thiérache, quand tu demandes aux gens de payer, c’est parfois difficile quand tu as un, deux, voire trois enfants qui pratiquent le basket… On les a licenciés à tour de bras et le Comité de l’Aisne nous a envoyé la note, ce qui est logique et normal, dit Yves Chatelain, le président du PAC Guise (Nationale 3). Pour les enfants n’ayant pas repris les compétitions, j’ai tenté d’encaisser les impayés, mais nombre de parents ont refusé, ce qui est bien compréhensible. Les instances m’ont alors répondu que l’on ne m’avait pas contraint à licencier nos joueurs et qu’on n’avait pas d’autre choix que d’acquitter la facture globale. Celle des licences du PAC s’élève à 8 200 € et les encaissements à 3 500 €, soit un « reste à charge» pour le club d’environ 5 000 € sur lesquels la fédération consent à rembourser 2 000 €. La différence est conservée par les instances fédérales pour faire face aux charges fixes et notamment la masse salariale, puisque les salariés n’ont pas été mis en chômage partiel. »
« Au final, c’est celui qui est au bout de la chaîne qui trinque »
Et là, Yves Chatelain s’est insurgé : « Il y a un décalage complet entre les clubs confrontés aux usagers et nos instances. De « leur tour d’ivoire», ceux que nous avons élus ne réalisent pas ( plus?) les difficultés des dirigeants de base. La «fédé» aurait dû rembourser 100 % des licences ou à minima consentir des « avoirs» sur la saison à venir. Nos instances facturent une licence senior à 75 €, dont 40,70 € constituent un socle incompressible que les instances considèrent comme « un dû» représentant l’adhésion à la fédération. » Ça lui a été expliqué dans un courrier adressé par la Ligue des Hauts-de-France : « La prise de licence n’est pas un abonnement, mais un acte d’adhésion à la fédération, la famille basket. »
« Allez expliquer cela aux licenciés de base , poursuit Yves Chatelain qui craint une dégringolade en nombre de licenciés. Au final, c’est celui qui est au bout de la chaîne qui trinque. »
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