[JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES]
Pour Jean-Baptiste André Godin, la femme a naturellement une fonction équivalente à celle de l'homme : ils sont tous deux indispensables à la société. Il est aberrant pour lui de refuser à la femme un rôle politique alors qu'elle a une place à part entière dans la société.
Comme il le dira dans son ouvrage Le Gouvernement en 1883 : "Ce qu'il est important d'établir, c'est que les droits de la femme à la vie publique sont égaux à ceux de l'homme; que, pour en décider autrement, il faut nier tous les motifs tirés des principes de la justice et de la raison, s'appuyer sur la force et mettre l'oppression à la place du droit."
Entre autres choses, cette vision nouvelle de la société prônée par Godin aboutira au Familistère de Guise par le fait que la femme se voit accorder les mêmes droits en ce qui concerne la participation aux décisions et ce, dès la création de l’Association coopérative du capital et du travail en 1880. Les différents comités et les différentes sociétés sont géré·e·s par des conseils dont les membres, hommes et femmes, sont élu·e·s par un scrutin réellement universel. C’est ce type d’élection que l’on peut voir sur cette photographie prise lors d’une réunion générale de l’Association coopérative du capital et du travail vers 1898. Ses associé·e·s deviennent alors co-propriétaires et co-gérant·e·s du Familistère de Guise.
Au Familistère, le droit de vote est donc accordé aux femmes 65 ans avant que ce même droit ne leur soit accordé au niveau national !
Assemblée générale des associé·e·s de l’Association coopérative du capital et du travail au théâtre du Familistère de Guise sous la présidence de Louis-Victor Colin. Photographie anonyme, vers 1898. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-351). Crédit photographique : Familistère de Guise, 2018.
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