mercredi 27 janvier 2021

LE COVID A CHANGÉ TOTALEMENT LA VIE DE Fréderic FACQ alias FAGOT Head coach du PAC DE GUISE

 



LE COVID A CHANGÉ TOTALEMENT LA VIE DE Fréderic FACQ alias FAGOT Head coach du PAC DE GUISE
Frédéric Facq, dit Fagot, récupère tout doucement du Covid qu’il a contracté en mars 2020 et qui lui a valu de passer 23 jours dans le coma. S’il a retrouvé son poids de forme et le goût, il est toujours essoufflé et limité dans ses activités. Avec du coup, un moral en dent de scie.
Comment ça va? Question rituelle quand on rencontre Frédéric Facq. Depuis qu’il a quitté l’hôpital de Valenciennes où il a été soigné pour un Covid (il a notamment séjourné vingt-trois jours en service de réanimation), l’Hasnonais est sous haute surveillance médicale. Sur la table de la salle à manger, les ordonnances pour les prochains examens à effectuer: un scanner et une échographie du cœur ainsi qu’un électrocardiogramme. Son poids est stabilisé à « 91kg ». Il a retrouvé le goût. Mais au niveau respiratoire, il est loin d’avoir récupéré sa forme d’avant : « Rien qu’à sortir ma poubelle, je suis essoufflé.» Même chose quand il monte les escaliers pour aller dans sa chambre.
Toujours très essoufflé
Les séances de kiné respiratoire l’ont aidé mais n’ont pas permis de reprendre une activité physique comme avant. Il marche, un peu: « je suis vite essoufflé avec une douleur dans la poitrine ». Son vélo? Il l’a rangé pour ne plus le voir. Avant le deuxième confinement, l’ancien sportif de haut niveau avait repris la fonction d’entraîneur d’une équipe de Nationale 3 de basket « pour penser à autre chose que la maladie, voir des gens et être utile ». Las, après trois séances, tout s’est arrêté. « Ce qui me manque le plus, c’est le sport », lâche-t-il, à fleur de peau.
Depuis l’été, il attend une hospitalisation de jour au Quesnoy pour essayer de « remuscler la cage thoracique ». Mais ce séjour ne cesse d’être repoussé. Si tout va bien, ça sera en février. Depuis une semaine, il dort avec une machine qui l’aide à respirer la nuit, « je ne la supporte pas et ça fait le contraire, ça m’empêche de dormir ». Du coup, il continue de dormir beaucoup, la journée: « je n’en ai pas envie mais besoin ».
«J’ai peur qu’ils me gardent....»
Ce cadre à la mairie de Marly savait que la récupération serait longue mais il n’avait pas imaginé ça: « au niveau moral, c’est compliqué. J’ai moins d’idées noires mais ce n’est pas encore ça. Et puis j’ai des copains qui sont morts du Covid, alors je me dis, pourquoi eux et pas moi? » Frédéric Facq vit avec « la peur ». Cette peur aussi qui le tenaille « quand je passe les grilles de Jean-Bernard pour des examens. J’ai peur qu’ils me gardent ».
Le Covid, « ça change la vie », glisse-t-il avec des larmes dans les yeux. Avant d’ajouter, « des gens pensent que ça ne peut pas leur arriver et ne respectent pas les gestes barrière. Ça, ça m’énerve. C’est un manque de respect envers les autres ». Pour éviter de trop cogiter, il ne regarde plus les infos et écoute à la place de la musique ou lit. Il sait aussi qu’il peut compter sur le soutien sans faille de ses amis proches et de sa fille, Marie.

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