Lors de la reconstruction de l’aile gauche en 1923, la Société du Familistère fait le choix audacieux d’un pavement en verre pour le sol des coursives. L’idée étant de diffuser la lumière sur les façades de la cour et ainsi mieux éclairer les pièces des appartements. Dans les années 1960, usé et parfois devenu dangereux pour les usagers, ce revêtement est remplacé par un carrelage en grès.
La restauration du sol des coursives demandera beaucoup de recherches et au terme d’une minutieuse enquête d’architecture, le candidat idéal sera identifié. Il s’agit d’un pavé de 19,5 cm de côté, comparable aux briques de verres utilisées en 1930 par l'architecte Le Corbusier pour le pavillon suisse de la Cité internationale universitaire à Paris. Les 7500 pavés de verre nécessaires seront fabriqués dans une verrerie de Marinha Grande. C’est en effet le Portugal qui offre alors les meilleures conditions techniques et économiques de réalisation du matériau du projet.
Aujourd’hui, la restauration de l’aile gauche s’achève et la magie du pavement de verre opère. La lumière tombe de la verrière et semble courir sur les murs, traversant chaque coursive sans y rencontrer d’obstacle. Un bâtiment qui fait écho à ces mots : « Dans le Palais social, la lumière doit pénétrer partout avec abondance : pas de cabinets noirs, pas d’endroits obscures ; la clarté et l’espace sont les premières conditions de la propreté et de l’hygiène. », Godin, Solutions sociales, 1871.
Pour en savoir plus sur la fascinante histoire de ces pavés de verre https://bit.ly/3pM397U
Cour intérieure de l'aile gauche du Palais social - Amélie Godbert sept. 2020 / Image extraite d’un film amateur tourné vers 1960 à l’occasion d’une fête du Travail au Familistère - collection Familistère de Guise
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