Condamnés pour avoir profité du magot de la Caisse d’Épargne de Guise

Tous ont eu une part du gâteau sauf le principal intéressé, qui sortira de détention sans un sou en poche. Condamné à neuf ans de prison par la cour d’Assises de l’Aisne pour le braquage à main armée de la Caisse d’Épargne de Guise en novembre 2015, Bernard Colmont pensait pouvoir profiter d’une partie du magot une fois sa liberté retrouvée. C’était sans compter sur la gourmandise de ses proches qui ont allègrement goûté au pactole.

Voyant l’étau se resserrer au fil de l’enquête le concernant, Bernard Colmont avait mis dans la confidence sa fille et son gendre sur l’existence d’un mystérieux butin. « S’il m’arrive un problème, il y a quelque chose à aller chercher chez ma mère », suggérait-il sans en dire davantage. Une phrase qui a pris tout son sens en juin 2016, au moment de l’incarcération de l’employé de banque, reconverti en braqueur.

Le coffre déplacé à quatre reprises

Deux ou trois jours plus tard, son gendre se rend chez la mère de Bernard Colmont et trouve un coffre contenant entre 30 000 et 50 000 euros. Mais, bientôt, le pactole se balade entre des mains avides et se réduit comme peau de chagrin. Dans un premier temps, le gendre du braqueur enterre le coffre du côté du Nouvion-en-Thiérache avant de changer d’avis et de finalement le cacher, avec un complice, dans un champ à proximité de Marly-Gomont. Mais ce dernier n’est pas convaincu de la cachette et décide de rapatrier le butin chez lui. « Le lendemain, je suis passé à l’endroit où nous l’avions caché et il y avait beaucoup de monde alors j’ai préféré le ramener », précise le prévenu. Sauf que l’occasion est trop tentante de piocher dans le tiroir-caisse.

Avec l’aide d’un ami, il parvient à ouvrir le coffre et, en contrepartie du service rendu, rémunère son complice. « J’ai pris 2 000 euros pour moi et 2 000 euros pour lui », explique le prévenu. Mais la somme s’avère insuffisante pour financer la consommation d’héroïne du jeune homme. Alors il reprend 2 000 euros supplémentaires tandis que le gendre de Bernard Colmont s’approvisionne aussi régulièrement, tout comme la fille de ce dernier.

Prison ferme pour la fille de Bernard Colmont et son gendre

Qui a pris quoi ? Impossible de le savoir tant les protagonistes minimisent leur implication. Ophélie Colmont dit avoir pris 500 euros « pour l’anniversaire de son fils », son compagnon reconnaît avoir soustrait 1 000 euros pour subvenir aux besoins de Bernard Colmont. Quant aux deux autres comparses, ils indiquent s’être contentés des 6 000 euros.

Pourtant, il ne reste plus que 10 000 euros quand les enquêteurs mettent enfin la main sur le coffre, déplacé une dernière fois et retrouvé au domicile de l’ancienne épouse de Bernard Colmont.

Présentée devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin, l’ex-conjointe du braqueur a finalement été ……………..  LIRE LA SUITE DANS LE JOURNAL L'AISNE NOUVELLE …………  Condamnés pour avoir profité du magot de la Caisse d’Épargne de Guise http://www.aisnenouvelle.fr/83462/article/2019-01-08/condamnes-pour-avoir-profite-du-magot-de-la-caisse-depargne-de-guise