Ce vendredi midi, les ateliers de l’entreprise Majencia sont calmes et silencieux, les derniers salariés quittent les lieux pour le week-end. «
On ne travaille pas le vendredi après-midi
», explique l’un d’entre eux. Les bureaux sont eux aussi très calmes.
La veille, le groupe annonçait par communiqué de presse la mise en redressement judiciaire de Majencia SA et Majencia Guise SAS par le tribunal de commerce de Nanterre. Un plan de continuation, que l’on met en place lorsque l’activité est viable et qu’il existe une possibilité de la sauvegarder, est aussi lancé. Une amorce à la cession de l’unité de production guisarde.
« Nous avons interdiction de communiquer »
Le groupe explique dans son communiqué : « Le groupe Majencia a connu une année 2017 difficile avec un chiffre d’affaires en décroissance de 2,5 % (111,8 millions d’euros) et un résultat net en perte de 5 millions d’euros. » Une conciliation avec ses créanciers a été mise en place « afin de permettre la mise en œuvre d’une restructuration industrielle ». Cette dernière a abouti à la fermeture de deux unités de production, celle de Jouy (Eure-et-Loire), transférée sur le site Bressuire (Deux-Sèvres) et celle de Baucouzé (Maine-et-Loire) transférée à Noyon, en août dernier. Les salariés s’étaient alors vus proposer un « plan de mobilité ».
Dans ce même document, l’entreprise justifie sa situation financière : «
Néanmoins, en août dernier, le groupe a subi une augmentation inédite des retards de paiement de ses clients et le chiffre d’affaires a marqué un décrochage important, en septembre. Tout a été mis en œuvre pour redresser la situation mais faute de marges de manœuvre suffisantes, le groupe a été contraint d’engager les mesures qui s’imposaient.
»
Sur site, les responsables ne peuvent s’exprimer. «
Nous avons reçu l’interdiction de communiquer.
» L’homme ne peut donner ni son nom ni son poste et bien entendu aucune autre information. Tout comme le directeur de Guise, Jean-Paul Rabout, le responsable, ne donne qu’une réponse : «
Un communiqué a été posté sur Facebook. Je ne peux rien dire de plus.
»
Des pistes pour une reprise du site ?
À la question, avez-vous trouvé un repreneur ? Pas de réponse. En ce qui concerne les salariés ? Direction et responsables ne sont pas plus loquaces. La communication du groupe basée à Paris est, elle, très prise pour répondre aux diverses sollicitations, visant à lever le voile sur le devenir des sites encore existants, et ne fournit pas plus d’information : «
Votre demande est transmise à M. Vincent Gruau, notre PDG. Il a plusieurs réunions. Il vous recontactera dès que possible.
» D’après nos confrères du Courrier Picard, Vincent Gruau, qui est aussi à la tête de l’unité de production de Noyon, se serait montré confiant sur l’avenir du site de Guise, avançant plusieurs pistes pour une reprise.
En janvier dernier, nous faisions déjà état des difficultés financières que traversait Majencia. En 10 ans, le site de production basé à Guise est passé d’environ 130 à 80 salariés……………. LIRE DANS LE JOURNAL L'AISNE NOUVELLE ………… À Guise, l’usine Majencia cherche un repreneur
http://www.aisnenouvelle.fr/81971/article/2018-11-30/guise-lusine-majencia-cherche-un-repreneur
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