Incarcéré à la prison de Laon, l’homme est libérable au 26 décembre. Sa condamnation de mardi au tribunal correctionnel de Saint-Quentin à 6 mois dont 3 de sursis repousse sa sortie au 26 mars 2019. Sa compagne, sa victime, sera là à sa sortie. «
On est toujours en couple, on se voit deux fois par semaine au parloir.
» Le 10 février au soir, c’est pourtant elle qui appelle la gendarmerie.
Il est 20 h 15 lorsque l’habitante de Vadencourt décroche son téléphone, elle vient de subir une journée de violences. Le matin, vers 10 heures, son compagnon se lève, la rejoint dans la cuisine. Elle a les lunettes cassées, il l’agonit d’insultes, avant de partir chez sa mère. Vers 14 h 15, de retour, la dispute reprend autour des lunettes et le fait qu’elle ne les porte pas souvent, qu’elle risque de s’abîmer la vue.
L’homme de 33 ans, déjà condamné à 11 reprises, pour des délits routiers, mais aussi des violences et du vol, attrape la paire de lunettes, la jette dans le poêle à bois. Il arrache ensuite celle que sa compagne porte alors sur le nez, la casse en deux et l’envoie aussi au feu. «
Tu vois clair il paraît, t’en as pas besoin !
», lui lance-t-il. Tirant un couteau d’un tiroir près du poêle, il en brandit la lame de 17 cm sous le nez de la victime. «
Tu la vois aussi celle-là ?
»
« J’ai du mal à communiquer »
À la barre, le prévenu fait amende honorable. «
C’est une réaction con que j’ai eue. C’était pas pour la menacer, je l’ai sorti sans faire exprès.
» De la cuisine, le trentenaire passe dans la salle de bain. Puisque sa moitié ne semble pas plus porter son dentier que ses lunettes, l’intérimaire en grande surface prend la prothèse supérieure et la jette à son tour dans le brasier, brisant ensuite la partie inférieure.
Le soir, vers 18 heures, Madame a les mains plongées dans un paquet de chips, Monsieur n’apprécie pas, dit qu’il va jeter toute la nourriture à la poubelle. Après avoir tenté de lui confisquer son portable, il essaie de l’étrangler, elle crie, appelle à l’aide, il relâche son étreinte. «
Je l’ai engueulée parce qu’elle mangeait des chips, reconnaît l’homme devant son juge, elle mange tout le temps. Je me dis qu’elle est peut-être enceinte. Et elle fume, ça me soûle.
» Sa violence serait ainsi de la préoccupation. «
J’ai du mal à communiquer
», lâche-t-il pour sa défense………….. LIRE DANS LE JOURNAL L'AISNE NOUVELLE ………….. Vadencourt : il jette les lunettes et le dentier de son amie au feuhttp://www.aisnenouvelle.fr/74264/article/2018-05-30/vadencourt-il-jette-les-lunettes-et-le-dentier-de-son-amie-au-feu
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