mardi 17 octobre 2017

Le Nouvion-en-Thiérache: référencé au Gault&Millau, l’Hôtel de la Paix, cherche un repreneur

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oilà un couple singulier qui va manquer au village et à la vie économique du Nouvion-en-Thiérache, d’Hirson, de Boué… et des alentours. Car Didier-Frédéric et Martine Pierrart sont inscrits depuis 36 ans dans le paysage local.

« Gastronomiquemais pas astronomique »

Pas seulement pour leur très bon restaurant encensé sur La Fourchette ou Trip Advisor, que Régine Van Houtte, propriétaire de gîtes à Dorengt, qualifie, en tant que voisine et partenaire touristique, de «  gastronomique mais pas astronomique  », question prix. Beaucoup d’entreprises du secteur, qui y ont quasiment leur rond de serviette, comptent sur cette enseigne pour se restaurer au quotidien.
L’hôtel de 16 chambres, lui aussi, est indispensable dans le paysage thiérachien. Vieux de 200 ans, il a vu passer d’illustres clients. Le comte de Paris, Henri d’Orléans, y avait ses habitudes. «  Il avait même fait faire une salle à manger privative du temps de mon prédécesseur  », s’amuse Frédéric Pierrart. Le comte actuel, le Prince Jean d’Orléans, continue à y garder ses habitudes «  lorsqu’il vient chasser  ». «  Si personne ne reprend, ça me fera mal au cœur  », affirme le Nouvionnais, fils de charcutiers traiteurs, qui, à 12 ans déjà, s’amusait à «  travailler  » à l’hôtel Petion, alors une institution locale. «  Quand nous sommes complets, ou en notre absence, il faut faire 50 km pour trouver une chambre à Saint-Quentin ou Laon. Le village va perdre beaucoup ; nous avons connu Le Nouvion lorsqu’il y avait tous les commerces, ici. Avec la pizzeria qui risque de fermer, il n’y aura plus de restaurant du tout. »

À mille lieues de la choucroute

«  Nous craignons que le village ne périclite  », s’inquiète Martine Pierrart qui tient une grande place dans l’identité de l’Hôtel de la Paix. Pas très optimiste «  à cause de la conjoncture  », Frédéric Pierrart espère toutefois trouver un repreneur «  qui fera ce qu’il voudra  ». Pas besoin de s’inscrire dans la lignée, dans le même style. Lui-même a bien changé depuis 1982. «  J’ai repris à un Alsacien, qui faisait beaucoup de choucroute. Aujourd’hui on est à mille lieues de la choucroute ; j’en fais une par an !  », sourit le restaurateur.
Il est prêt, comme son épouse Martine, pour la transmission. Ils ont monté un dossier, avec la chambre de commerce et l’ADRT (Agence de développement et de réservation touristiques de l’Aisne) et ont contacté Catherine Dumesnil (lire ci-dessous), pour évaluer le prix de vente, en cours d’élaboration. Une chose est sûre, le chiffre d’affaires annuel, lui, s’élève à 550 000 €, une croissance de 1,5 à 2 % par an «  sans inflation  », souligne l’actuel propriétaire âgé de 58 ans, pour qui la retraite est désormais une nécessité : «  On fatigue, au bout d’un certain temps. C’est lié à l’âge, le métier est très prenant.  » En tout cas, le lieu est modernisé, aux normes, même le système de facturation est en cours de rénovation. «  On a toujours investi, modernisé. On cède, mais on cède bien  », confie le Nouvionnais.

Le Nouvion-en-Thiérache: référencé au Gault&Millau, l’Hôtel de la Paix, cherche un repreneurhttp://www.aisnenouvelle.fr/47305/article/2017-10-16/le-nouvion-en-thierache-reference-au-gaultmillau-lhotel-de-la-paix-cherche-un

 

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