Outre Hugues Cochet, maire de Guise, Laure Camus, procureur, et Dominique Babski, sous-préfet de Vervins, ont également assisté à cette réunion
Jeudi, à la mairie de Guise, s’est réuni le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Après un an d’existence, le conseil cherche toujours sa mesure phare
Le CLSPD fêtait son premier anniversaire, jeudi, à la mairie de Guise. Le conseil, présidé par le maire Hugues Cochet, a réuni entre autres Laure Camus, procureur, Dominique Babski, sous-préfet, Hugues du Merle, commandant de gendarmerie, ainsi que les représentants locaux de la gendarmerie, de la police municipale et les chefs d’établissements scolaires.
Quatre nouvelles caméras
Le but était de faire un premier bilan sur son fonctionnement. Le CLSPD s’était donné trois axes de travail l’an dernier : renforcer la prévention de la délinquance, prévenir les violences intrafamiliales et la prise en charge des auteurs de violences, améliorer la tranquillité publique et agir contre les cambriolages. Pour cela, deux nouvelles caméras ont été déployées cette année : au Familistère Godin et rue André-Godin. Quatre autres devraient suivre pour surveiller les entrées de ville, notamment rue du Général-de-Gaulle. Les 15 caméras actuelles passeraient donc à 19.Avec le travail de l’animateur de rue, présent depuis trois ans, c’est la prévention de la délinquance des jeunes qui est mise en avant. « Depuis son arrivée, il y a vraiment quelque chose qui s’est mis en place, avance d’ailleurs Hugues Cochet, le maire de Guise. Le poste a été créé pour canaliser les jeunes et éviter qu’ils fassent n’importe quoi par ennui. » Le travail de l’animateur de rue permet également de pointer du doigt quatre zones où la délinquance est plus marquée : route de Macquigny, place de la Poterne, place Lesur, rue des Docteurs-Devillers. Les autres actions mises en œuvre sont peut-être moins tangibles avec l’association K-Fet qui commence à sillonner les rues, le mercredi, pour lutter contre l’addiction. Ou encore la création de la page Facebook de la police municipale, « pour établir un lien avec la population ».
Le volet insertion a toutefois subi un revers cette année. De neuf personnes qui ont effectué des travaux d’intérêt général (TIG) à la mairie de Guise en 2015, ils n’ont été que deux l’an dernier. La raison invoquée : une baisse des demandes. Néanmoins, « on refuse systématiquement si le délit est intervenu chez nous », rappelle le maire. « Il y a pourtant de grandes chances que les faits soient commis sur votre commune si le TIG y est demandé, défend Laure Camus, procureur. C’est pourtant une peine qui a une valeur éducative forte et peut parfois être un tremplin vers des formations. »
Création de groupes de travail
Pour 2017, rien de marquant n’est pour l’instant prévu. L’essentiel des activités a lien avec la culture et le créatif comme la réalisation d’une fresque avec le centre social, celle d’une vitrine avec Tous unis pour animer guise (Tupag) ou encore des actions de prévention et de citoyenneté en milieu scolaire. « Il faut travailler sur la prévention et l’éducation afin de modifier les images que peuvent avoir en tête les jeunes, nuance néanmoins Laure Camus. Certains voient la violence comme un mode de communication. Il faut casser ce schéma, cette banalisation. À travers la répression, on se sent parfois désarmé au tribunal. Il faut parfois trouver des solutions innovantes pour faire passer le message. »Dominique Babski, sous-préfet de Vervins, veut, quant à lui, « tirer le fruit de nos éventuels échecs de cette année et se revoir avant l’été pour préparer des actions estivales. » Car le CLSPD n’avait pas pu se coordonner ainsi l’an dernier. Pour ce faire, des groupes de travail ont été créés pour amener de nouvelles actions. Reste à voir si le calendrier électoral chargé de 2017 ne viendra pas mettre des bâtons dans les roues de cette volonté.
http://www.aisnenouvelle.fr/13383/article/2017-03-19/guise-le-conseil-de-prevention-de-la-delinquance-est-encore-en-rodage
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