Le 17 septembre, rue des Acacias à Guise, une dispute de couple dégénère. Une gifle part. Elle se cogne la tête contre l’arête d’un mur. Le sang coule. Alertée par le bruit, la mère de la victime, qui habite juste en dessous monte avec son compagnon. « Appelle les gendarmes, il m’a fendu le crâne », lance la fille à travers la porte. Le duo parvient à entrer, le concubin violent écarte l’homme du bras, puis prend lui-même un coup.
Les gendarmes arrivent, le Guisard de 28 ans est interpellé. À 21 h 55, son alcoolémie est de 3,32 g/l de sang. « J’avais bu cinq ou six litres de bière », se rappelle-t-il d’une journée dont il n’a que des « flashs » la soirée avançant, n’ayant aucune souvenance de l’origine de la dispute. « J’étais alcoolique à l’époque. Je buvais dès le matin, sinon je ne me sentais pas bien, j’avais des suées », explique-t-il lundi à la barre du tribunal de Saint-Quentin.
Depuis les faits, le jeune homme assure avoir décroché, s’être sevré lui-même et ne plus boire guère que du Panaché. Et peu encore. « Je ne veux pas perdre mon fils. » La substitut du procureur s’interroge sur la fiabilité de cette abstinence décrochée à la force du poignet. Elle requiert 8 mois de prison dont 4 mois avec sursis. La présidente y ajoute quatre mois ferme, visiblement encore moins convaincue.
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