Du pain frais et de la viennoiserie à tout instant, c’est désormais possible pour deux boulangeries de Thiérache. Le jeune couple qui a repris le commerce de Lesquielles a vite compris l’intérêt d’un tel concept : « ça permet d’avoir du pain pendant les jours de fermeture mais également le soir, après 19 h 30, ou de la viennoiserie le week-end au petit matin », explique le boulanger Émile Lobjoie qui, avec son épouse Aurore, a donc franchi le pas il y a une dizaine de jours pour installer cet imposant distributeur rouge devant son commerce.
En ce mois d’août « La lesquielloise » est fermée chaque après-midi, le jeune couple peut donc profiter d’un peu de repos sans pour autant perdre des ventes. D’autant plus qu’il faut amortir la machine qui coûte 20 000 €. « Il faut 30 baguettes par jour pour l’amortir et gagner de l’argent » précise le jeune boulanger qui attend la rentrée et des horaires normaux pour connaître le débit réel de la machine en matière des ventes. Une machine qui peut contenir jusqu’à soixante baguettes, sans parler de la formule viennoiserie qui englobe croissant et pain au chocolat pour les petites faims du matin.
Du pain, mais aussi du lait, des fruits…
À Esquéhéries, Ingrid et Grégory Rocq ont initié le principe quelque temps avant. D’ailleurs, les deux boulangers travaillent ensemble pour l’approvisionnement. Comme pour Lesquielles, le distributeur est accessible 24 h sur 24 tous les jours de la semaine, même le mardi, jour où la boulangerie est fermée. La machine reste approvisionnée au fur et à mesure des ventes. C’est un système de surveillance informatique qui permet le suivi en direct.
Durant les vacances, le système reste opérationnel. Le couple a voulu installer cette machine pour prouver à sa clientèle déjà fidèle combien il lui accorde toute son attention.
En matière de distributeur automatique, la palme de l’ancienneté revient à la ferme Vanneste-Armand, de Villers-les-Guise. Depuis 2010, les amateurs de lait frais fermier peuvent venir se ravitailler au distributeur situé sur le parking Intermarché de Guise. Une expérience que ne regrette pas la propriétaire, Céline Armand. « J’avais vu un reportage à la télévision sur le sujet et on réfléchissait à comment mieux valoriser le lait en pleine crise. Après avoir contacté l’enseigne, elle a dit oui tout de suite et gracieusement. »
« Je remplie la machine tous les deux jours, souvent le matin après la traite »
Après six ans de fonctionnement, le distributeur vend 30 litres par jour, un plus pour l’exploitation qui a fini d’amortir la machine. « Je la remplie tous les deux jours, souvent le matin après la traite. Certains clients, qui me voient sur place, en profitent pour en acheter. On a aussi des clients qui en achètent le dimanche soir avant de repartir sur Paris la semaine ou bien des anciens agriculteurs. »
La Thiérache compte donc une offre qui ne demande qu’à grossir. Aux portes du territoire, à Montcornet, on trouve déjà un distributeur de fruits et légumes. Pour des prestations plus complètes, les villes comme Laon et Saint-Quentin ont des choix plus large, destinés à une clientèle plus urbaine.
Ici, dans la plupart des cas, ce sont les boutiques dans les fermes qui assurent ce type les ventes en direct car, en matière de commerce, rien ne remplace le contact humain
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