La victime a perdu son auriculaire gauche, le 31 janvier 2014. Une soirée, dans une habitation de la rue Camille-Desmoulins, à Guise, dégénère. Le principal mis en cause, prévenu à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Quentin mais absent lors de l’audience du mardi 9 septembre, s’empare d’une bouteille de whisky, qu’il casse sur la tête d’un convive. Un troisième larron tente de s’interposer. « J’ai voulu les séparer et la bouteille a tapé sur ma main. » Le tesson de bouteille le coupe à l’auriculaire gauche. « J’ai vu du sang et mon doigt qui pendait. » Le président résume : « Il y a une grosse consommation d’alcool. L’orgine du conflit porte sur la sœur d’un des convives. Il y a un commentaire qui ne plaît pas et la soirée dégénère en bagarre. »
L’avocate de la victime, Me Sylvie Racle, insiste : « Il a cru bien faire en s’interposant. Résultat : il a été amputé. » Une amputation qui lui coûte dans le métier de boucher qu’il exerce. « Il a besoin de l’intégralité de ses doigts. Il a réussi, après de nombreux mois, à reprendre le travail. Mais la douleur est persistante. » La procureure, Marion Ruffat, pointe le « caractère insignifiant de la cause de la dispute : une histoire de filles ». Elle requiert trois mois d’emprisonnement.
Le prévenu, Giovanni Poulain, 34 ans, a été condamné à trois mois de prison.
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