jeudi 10 avril 2014

Guise: bienvenue dans la ville poussette!

 
hebergeur image
Florence Aubenas ne pensait sans doute pas mettre le feu aux poudres en écrivant une chronique romancée sur les jeunes mères de Thiérache, parue dans le très respectable journal Le Monde en février dernier.
Voilà qu’aujourd’hui, c’est l’image qui se substitue à la plume.
L’émission « La Nouvelle Édition » diffusée sur Canal + à l’heure du déjeuner tente de comprendre en trois séquences diffusées lundi, mardi et mercredi comment en Thiérache, ces jeunes filles n’ont pas d’autres issues que la maternité précoce. Ariel Wizman, journaliste-chroniqueur télé, père de quatre enfants, a navigué entre Guise et Hirson il y a une quinzaine de jours pour réaliser la série diffusée cette semaine.

Dites-moi ce que je veux entendre

Il tend son micro aux jeunes qui pêchent ou qui disputent des parties de tennis de table pour tuer le temps, interroge ce futur père de 17 ans, ou celui qui, du haut de ces 29 ans, vit du RSA avec cinq enfants.
Murs de brique, gros plan sur les tags de la ruelle de la Poste ou sur les plus belles façades de la rue Desmoulins, pas de doute, l’auteur sait parfaitement où il va, bien décidé à montrer au spectateur ce qui ne le laissera pas insensible. Il va même jusqu’à faire dire aux interrogées, de jeunes filles bien naïves, ce qu’il a envie d’entendre. Extrait : « Faire des enfants sans réfléchir aux conséquences, ça vous fait penser à quel pays pauvre ? »
Pourtant, ce premier volet commence presque bien avec une présentation géographique claire par le journaliste qui résume son séjour et qui ne veut surtout pas stigmatiser, mieux encore, « j’ai été en Thiérache et j’ai rencontré des gens formidables », lance-t-il sur le plateau puis débute le reportage. On veut y croire, mais chassez un journaliste parisien sur nos terres, voilà ce qu’il en retiendra : « La Thiérache, un bout de Picardie qui n’en mène pas large économiquement, le plus fort taux de chômage du pays, seulement 10 % de bacheliers, peu d’activités culturelles… », mais non ne stigmatisons pas, « voilà nous sommes en Thiérache, il n’y a pas de travail mais il y a des poussettes . »
En venant filmer la sortie de l’école du Centre à 16 h 30, c’est une particularité locale à cette heure car il y a des poussettes mais ailleurs ça n’existe pas, c’est l’épiphénomène de la ville poussette.
Le maire Hugues Cochet est furieux après cette première diffusion : « Il y a quand même autre chose à montrer à la télé. Qu’est-ce que ça veut dire que ce nom de ville poussette. Dans beaucoup de villes les grossesses précoces existent. »
Le dernier volet, tout juste diffusé hier, évoque les « cassos » autrement dit les cas sociaux, ce public qui ne vit que d’aides, d’amour et d’eau fraîche ou d’autre chose d’ailleurs.

Les cassos

Cet ultime volet parle d’ennui des jeunes, de drogues, de bagarres. Ouf, une éclaircie printanière se lève sur les champs de colza tout juste fleuris. La conclusion est pleine d’espoir : « Le souvenir d’une culture ouvrière fait qu’on y croit encore, commente Ariel Wizman « et qu’on rêve pour les enfants des mères ados de Thiérache d’une autre vie . »
En attendant que les enfants de ces mères adolescentes grandissent avec l’espoir de jours meilleurs, de grâce, confrères parisiens, oubliez nos cassos et nos mères ados à moins qu’un direct sur une chaîne d’information ne soit prévu dans les prochains jours.

http://www.aisnenouvelle.fr/region/guise-bienvenue-dans-la-ville-poussette-ia16b109n50705

Merci à Sylvie la guisarde de m'avoir suggéré cet article de presse ... merci à l'Aisne Nouvelle, le journal de mon adolescence d'avoir écrit l'article...il fait débat ...alors débattons ... je comprends le maire de Guise ...il aime sa ville comme nous ... débattons, les commentaires sont ouverts !


7 commentaires:

  1. Bonjour Francis
    Ah, les journalistes!
    Des jeunes mamans, il y en a partout! Pourquoi en parler de cette façon?
    Ces mamans sont certainement heureuses et intelligentes!
    Normal d'avoir peur d'avoir un enfant, mais cela c'est pour tous les couples (même les plus âgés)
    Je te souhaite une bonne fin de journée
    Bises
    Francine

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  2. Francis, c' est moi Elizabeth DUTON, très en colère ! C' est honteux ce qui a été écrit sur notre ville et sur notre région. J' ai laissé un commentaire sur L' Aisne Nouvelle mais ni moi ni Geneviève ne pouvons l' ouvrir. Vous pouvez-vous le faire ? Répondez-moi car je ne compte pas laisser tomber. Il faut que le Maire de Guise réagisse ! Je vais lui écrire ainsi qu' au Journal LE MONDE, il ne faut pas laisser passer cela !

    Respect et dignité pour notre chère Ville .... Faut pas laisser dire n' importe quoi par deux pseudos-enthropo-journalistes bobos-parigots. Ah non mais ! là GRAVE je m' énerve !

    Mon mail : eliza.duton@gmail.com

    Tous les Guisards d' accord avec moi sur ce sujet peuvent me contacter. Y compris les Anciens qui sont nés au pied de la statue de Camille Desmoulins !

    Nous ne sommes ni des abrutis, ni des incultes, ni des cas sociaux, ni des bouseux.

    Répondez-moi par mail et je vous enverrai en retour la petite photo de quelqu'un que nous avons bien connu. Amicalement Elizabeth

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    1. Indignée
      GUISE VILLE POUSSETTES ? Pourquoi ce titre ? Les économistes nous assurent que la France a un atout : sa natalité. Alors pourquoi ne pas dire LA FRANCE VILLE POUSSETTES ? Pourquoi faire ce reportage à Guise ? Des poussettes il y en a partout en France mais il est certainement plus difficile de s'introduire dans certains quartiers et d'y interroger ses habitants. Conclusion on stigmatise une ville qui essaie de s'en sortir pour preuve le Familistère avec toujours plus de visiteurs, son musée, son théâtre et...
      Ces journalistes bobos ont trouvé un sujet facile et une ville où apparemment ils n'ont subi aucune agressivité mais des jeunes qui ont accepté de répondre aux questions en toute sincérité. Ce reportage fait du tort à Guise, la dégrade mais permet de faire de l'audimat. Alors que ces journalistes creusent le sujet et se rendent partout en France pour voir si le cas de Guise est un cas exceptionnel.

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    2. merci de votre visite et de votre commentaire
      vous résumez très bien le sentiment qui domine à Guise
      Je suis fier de cette ville car comme vous l'écrivez, les jeunes ont répondu avec leur cœur ...et c'est le cœur de Guise qui bat !!! et il bat sans agressivité...vous l'avez signalé parfaitement ...encore merci
      cordialement
      francis

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  3. anthropo....tellement énervée que j' ai tapé à la vitesse de l' éclair en faisant une énorme faute : A à la place de E pour ce mot.

    Veillez m' excuser !

    ED

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  4. Dans toutes ces émissions il y une grande part de démagogie on monte un phénomène en épingle et l'arbre cache la forêt . Cela fait le lit des extrêmes ...
    Bonne journée bises Jacqueline

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