mercredi 7 août 2013

Les maisons de retraite luttent contre la chaleur

Les températures élevées sont de retour. Marquées par la canicule de 2003, les maisons de retraite en Thiérache sont prêtes à faire face aux fortes chaleurs.
A la maison de retraite de Guise, « on n'a pas attendu qu'il fasse très chaud pour se préparer à la montée des températures » indique Françoise Macaigne, cadre de santé. Derrière les murs, la sérénité règne au sein du personnel.
Depuis l'été caniculaire de 2003, les établissements de santé sont soumis au plan bleu. Il permet une meilleure prévention et une surveillance accrue du personnel auprès des patients et des personnes âgées.
« Pour l'instant nous sommes toujours au niveau 1 qui nécessite une vigilance verte. Nous n'avons pas dépassé les critères. C'est l'agence régionale de santé qui nous transmet l'information et le niveau du plan canicule, » précise la professionnelle de santé.
À l'intérieur de l'établissement, il y a une pièce climatisée à chaque étage. « Nous avons l'obligation d'avoir des salles refroidies. Elles correspondent à des lieux collectifs comme la salle à manger en règle générale. Ca nous permet d'inciter les personnes âgées à se réhydrater. Ce n'est pas évident. le problème est qu'ils perdent toute sensation de soif, » explique Mme Grost, la directrice des soins au centre hospitalier.
Ces périodes nécessitent une vigilance importante. Dans la salle climatisée où les personnes âgées prennent leur goûter, on pousse la chansonnette malgré la chaleur extérieure.

Perte de sensations
La bonne humeur est palpable à travers les sourires des anciens. Le personnel est au petit soin.
« On veille à leur alimentation et aux vêtements qu'ils portent, » explique la responsable. Parfois, « ils ne veulent pas retirer leur vêtement alors qu'il fait très chaud. On est obligé d'insister mais en général, ça se passe bien. On fait attention à bien fermer leurs volets lorsque la température est trop élevée. »
En progressant à l'intérieur de la maison de retraite, les pensionnaires n'ont pas l'air malheureux malgré ces conditions climatiques.
À La Capelle, la directrice de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD), Isabelle Soufflet semble plus que jamais préparée.

Surveillance accrue
« C'est à partir du niveau 2 que le centre local d'information et de coordination nous alerte. Pour l'instant, nous sommes en veille saisonnière, » informe la responsable.
Le personnel de santé est également sensibilisé. « La difficulté est que nous ne pouvons pas toujours savoir si la personne a bien bu. Alors à chaque moment collectif, nos infirmières surveillent leur consommation d'eau et s'assurent de leur bonne hydratation. On les rafraîchit avec des gants de toilettes. »
Pour déceler des malaises, « si une personne à des propos incohérents, des troubles du sommeil, cela peut être lié à un manque d'eau. On essaye également de leur donner des salades de fruits et du sirop pour leur donner envie, » ajoute Mme Soufflet. Les établissements pour personnes âgées sont désormais armés contre les grands coups de chaleurs.
 

LES QUATRE NIVEAUX DU PLAN CANICULE
Le plan canicule, c'est 4 niveaux :
- Le niveau 1 de vigilance verte concerne « la veille saisonnière » activée du premier juin au 31 août.
- Le niveau 2 de vigilance jaune correspond à l'avertissement chaleur.
- Le niveau 3 de vigilance orange, déclenché par les préfets de département, en lien avec les agences régionales de santé.
- Le niveau 4 correspond à la « mobilisation maximale ».
Cele signifie que la canicule s'avère exceptionnelle, très intense et durable avec des effets collatéraux. Cette situation nécessite une mobilisation maximale des services de l'Etat.

http://www.aisnenouvelle.fr/article/societe/les-maisons-de-retraite-luttent-contre-la-chaleur

1 commentaire:

  1. Quelle tristesse de vieillir et pourtant nous sommes tous soumis à cette loi. Bonne journée bises Jacqueline

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