Stéphane Lamart est le président de l’association éponyme. Cette dernière a été reconnue d’utilité publique par l’État. Son engagement dans la lutte pour le droit des animaux, lui a ouvert les voies d’un destin peu ordinaire. L’histoire d’un jeune Guisard qui, en côtoyant les stars, a réalisé son rêve.
Tout a débuté à Guise
Il est arrivé à Guise, rue Jean-Jaurès, à l’âge de 9 ans. Son père tenait alors le magasin de bricolage Stock Guise, et sa mère était auxiliaire de vie. « Je passais beaucoup de temps avec ma voisine, une gentille mamie, Réjane Vallet ». C’est elle qui lui mettra le pied à l’étrier, explique Stéphane Lamart. Dans le jardin de cette voisine, il allait s’occuper des oiseaux, chats et hérissons. « C’est là que j’ai appris le respect des êtres vivants. » Elle l’abreuvait de magazines traitant de la protection animale.À 10 ans, il transforme les trois quarts de sa chambre en bureau. « J’écrivais des tas de lettres au gouvernement pour promouvoir la défense animale. Une de ces lettres était destinée à Brice Lalonde (alors ministre de l’Environnement dans le gouvernement d’Édith Cresson). À ma grande surprise, il y a répondu, m’invitant à voter pour lui. Il ignorait tout de mon âge », explique le président de l’association Stéphane Lamart. Le 23 décembre 1992, il assiste « à la mise à mort d’un rat ». « Le voir caché, tétanisé sous un véhicule pour fuir son exécution. Je ne comprenais pas pourquoi, on voulait le tuer. Ça m’a choqué. » Cette scène scellera son engagement.
Naissance de l’association Stéphane Lamart
Âgé de 17 ans, il quitte la ville qui a fait naître chez lui l’envie de défendre les animaux. « J’ai voulu agir à une plus grande échelle. Il m’était alors indispensable d’être à Paris pour aller au-devant des pouvoirs publics. » Il se lance alors dans des études de soigneur animalier. Il n’ira pas jusqu’au diplôme, ne pouvant se résoudre à opérer, comme le demandait sa formation, ces êtres qu’il défend. Bénévole à l’association Brigitte Bardot, il décide en 2000 de fonder sa propre association pour se défaire des freins administratifs et agir plus rapidement. « On a commencé à sept, tous bénévoles. On s’est fait connaître en manifestant devant les animaleries qui ne respectaient pas la vie animale. Les considérant comme des produits et non des êtres vivants. » Les médias commencent à s’intéresser à cette jeune association qui milite avec humour pour dédramatiser son message. L’association effectue plusieurs sauvetages, mais se heurte à un problème.
Le hasard de la vie le mène à suivre une formation d’adjoint de sécurité dans la Police nationale. Il y suit une formation juridique, qui le mènera à proposer la mise en place d’un service de la protection animale à un membre du gouvernement. Le but : fonder un bureau pour assister les agents dans les démarches juridiques, constitution de dossiers et guider les procédures de maltraitances animales. Sa proposition sera refusée et il décidera alors de se servir de son association pour mettre en place ce service. « L’association a fait plusieurs propositions de loi, dont l’une a permis d’encadrer le métier de maître-chien, pour éviter les mauvais traitements. On a aussi participé à la mise en place des pigeonniers contraceptifs, pour réguler la population des pigeons dans Paris, sans les tuer ou les stériliser. »
Aujourd’hui, l’association Stéphane Lamart est reconnue d’utilité publique, tout comme la SPA, et elle compte plus de 2700 adhérents en France et dans le monde.
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