vendredi 22 novembre 2013

Le Familistère meurtri durant la Grande Guerre

Le Familistère profite d’un spectacle autour de la Grande Guerre pour rappeler combien le site a été profondément meurtri pendant cette période. Une visite commentée détaillera les grands moments vécus sur place entre 1914 et 1918. Bombardements, pillages et réquisitions des lieux.
L'histoire du Familistère ne s'arrête jamais. Après les premières belles années de cette aventure fouriériste, tout bascule le 28 avril 1914.  La ville est alors aux mains de l'ennemi. « La destruction de l'aile gauche et la libération des lieux ont été des moments marquants », commente Jérôme Caron, médiateur des publics du Familistère. Il évoque alors les événements tragiques de ce premier épisode douloureux du site. Les bombardements mettent fin à cette part de rêve. L'ennemi a envahi les lieux.
Le théâtre est réquisitionné pour en faire une prison. L'ironie de l'histoire veut que le site devienne une prison pour les Français au début de la guerre et pour l'ennemi Allemand à la fin de la guerre.
La particularité des lieux c'est qu'ils sont résolument tournés vers l'avenir en mettant un point d'honneur à défendre le riche passé basé sur l'utopie.
La première guerre laisse des traces indélébiles qui suscitent à chaque visite l'intérêt du touriste, les questions qui sont souvent posées lors des visites tournent autour des lieux et de cette douloureuse période. Lors de la célèbre bataille de Guise d'août 1914, une quarantaine d'obus sont lâchés sur l'usine et le Familistère. L'aile gauche est fortement endommagée, non par les bombardements mais par un incendie criminel. Selon des témoins de l'époque cet acte aurait été décidé après que des civils aient tiré sur des Allemands.
Un circuit chronologique et thématique
Samedi, en prémices du spectacle, un guide commentera les événements sur le site, « c'est un circuit chronologique et thématique, lance Jérôme Caron. Nous allons partir du pavillon central et imaginer les lieux transformés en hôpital. » La visite permettra de se projeter un siècle en arrière au pied d'un théâtre barricadé par de longs fils de barbelés. Si le théâtre a été réquisitionné, les habitations aussi.
L'usine qui atteint son apogée de production en 1931 a pourtant bien failli disparaître durant la première guerre.
La destruction la plus marquante est sans doute celle de l'aile gauche survenue au tout début de la guerre. Le bâtiment sera reconstruit une dizaine d'années plus tard dans un style différent tenant compte sans doute des progrès de l'époque et des erreurs du passé.

L'esprit Godin perdure
Les Allemands ne s'occupent pas de l'usine jusqu'en 1917, date à laquelle le site est réquisitionné, les machines détruites avec l'ouverture d'une usine similaire en banlieue de Valenciennes et le guide de préciser, « la production de l'usine est toujours restée comme au départ. À aucun moment elle n'a produit pour l'armée. »
Durant cette période, le Familistère s'éclaircit sérieusement. Deux cents hommes sont appelés sous les drapeaux. Malgré les nombreuses difficultés, l'esprit Godiniste veille toujours sur ses Familistèriens qui, la plupart, ont déserté les lieux. On continue à célébrer le 1er mai même sans être sur place. Les exilés font plus loin dans l'idée avec une réelle volonté de créer de nouveau un Familistère sur Paris pour que l'utopie perdure. Une idée qui restera uniquement dans les esprits de chacun des fervents défenseurs de M. Godin.
Plus tard, à la libération de la ville en 1918, il ne reste que deux cents Familistèriens. Cette fin de guerre terrassera aussi le site familistèrien avec le Pouponnat détruit et un jardin d'agrément fortement endommagé......... lire la suite sur ce lien .......  http://www.aisnenouvelle.fr/article/departement/le-familistere-meurtri-durant-la-grande-guerre
 

 
Soirée spectacle Le cabaret de la Grande Guerre
La compagnie du Volcan bleu présente, samedi 23 novembre à 20 h 30, le spectacle Le cabaret de la Grande Guerre.
Au soir du 31 décembre 1917, les soldats du 106e régiment de chasseurs à pied créent un cabaret de fortune non loin de la ligne de front pour fêter, malgré tout, la nouvelle année.
Ils s’improvisent comédiens, chanteurs, marionnettistes, alternant sketchs, chansons, théâtre et guignol.
Des numéros maladroits, drolatiques, révoltés ou émouvants, mais toujours empreints d’un violent désir de vivre.

Une soirée thématique
18 h 15 – 19 h 30 : visite guidée, « la cour du pavillon central transformée en hôpital de fortune, la statue de Godin déboulonnée, des prisonniers barricadés dans le théâtre, l’aile gauche et la nourricerie détruites… En plus des dommages qu’elle cause, la Première Guerre mondiale produit au Familistère de puissantes images qui marquent les esprits jusqu’à aujourd’hui. »
La visite guidée est complète et, dans le cadre de la commémoration de la Grande Guerre en 2014, elle sera de nouveau à l’ordre du jour.
20 h 30 : spectacle

Pour le spectacle réservations au 03-23-61-89-33 ou theatre@familistere.com ou directement sur site.

http://www.aisnenouvelle.fr/article/departement/le-familistere-meurtri-durant-la-grande-guerre

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